samedi 16 mars 2013

NZ : Île du Nord

Bienvenue en Nouvelle-Zélande, le pays des contrastes où la nature règne, et où les paysages varient à l'infini... Volcans, lacs, plateaux verdoyants, plages, rencontres, trecks et détente représentent la version concise de mon road-trip de plus de trois semaines dans les contrées ayant accueillies le tournage d'une des plus célèbres trilogies du cinéma : "Le Seigneur des Anneaux".

En lisant cet article, vous allez parfois vous demander pourquoi je parle de certaines personnes, alors que cela n'est pas très intéressant. Et bien c'est tout simplement parce que le monde est petit, et que je les ai pour la plupart recroisé par la suite...!

Le 12/02/2013, je quitte la Nouvelle-Calédonie après deux mois de détente et de découvertes en famille. Alors que je suis dans la zone internationale, je parle avec une jeune femme, actuellement infirmière sur les "Îles Loyautés". Elle va rejoindre sa sœur pour quelques semaines en Nouvelle-Zélande. Nous nous perdons de vue en rentrant dans l'avion...

Les 2h45 de vol Tontouta / Auckland se déroulent très bien. À mon arrivée, et comme j'ai volé vers l'Est, je règle ma montre une nouvelle fois en y ajoutant deux heures. Il est donc maintenant 15 heures, heure locale. Je retrouve l'infirmière à la sortie de l'avion, puis nos chemins se séparent de nouveau avant les douanes...

Alléluia, après les très gentilles douanes de Nouvelle-Calédonie, et cela n'est pas ironique, je passe les douanes de Nouvelle-Zélande sans encombre. Le visa est tamponné sur mon passeport après trois questions de routine posées par une femme polie et souriante, qui me souhaite de bonnes vacances en Nouvelle-Zélande.

Par la suite, je dois passer une nouvelle épreuve : le contrôle sanitaire. Les Néo-Zélandais étant extrêmement stricte là-dessus, je me demande si ils vont me laisser ma tente et mes baskets, qui ont déjà servi et qui sont donc un peu salies par de la terre.

Encore une fois, je passe le test sans problèmes et récupère ma tente après dix minutes d'attente. En prime, j'ai des baskets très propres suite à un lavage express par les services sanitaires.

Les gens sont très agréables et j'apprécie déjà leur mentalité, alors que cela ne fait que quelques minutes que je suis sur le sol Nouveau-Zélandais.

Ma désorganisation s'avère cette fois organisée. En effet, je sais déjà ce que j'ai à faire, et c'est donc sans soucis que je me rends dans mon premier Hostel de Nouvelle-Zélande : "Base Hostel". C'est l'auberge de jeunesse la moins chère que j'ai trouvé, et elle se situe en plein milieu d'Auckland, juste à côté de la tour la plus haute de l'hémisphère sud : la "Sky Tower".

Contrairement à la petite auberge de jeunesse conviviale de Washinghton, celle-ci est tout simplement énorme. Le dortoir dans lequel je me trouve n'a pas de fenêtres et ressemble donc plus à une prison qu'à une chambre, mais après tout, comme son nom l'indique, un dortoir est fait pour dormir.

Pris par un énorme mal de tête, je décide de ne pas aller me promener dans la ville ce soir. Une chose est sûre, c'est que je ne serai pas dérangé par mon voisin de chambrée, car David (Allemagne), semble bien fatigué par sa soirée de la veille...

Plus tard, Carolin (Allemagne), fait son apparition. Nous parlons un petit moment, puis je me couche et m'endors juste après lui avoir donné le lien de mon blog, car demain, elle partira tôt. Si tu lis cela, je suis désolé de ne pas avoir tenu la conversation plus longtemps, mais j'étais exténué. Peut-être nous reverrons-nous sur le chemin...

Le 13/02/2013, mon sommeil est comme à son habitude très lourd. Lorsque j'ouvre les yeux, Carolin est déjà partie, et un nouveau venu : Chris (Angleterre) est arrivé pendant la nuit. Je n'en saurai pas plus sur lui, ni sur aucuns autres ici... Cet hostel est bien trop gros pour faire connaissance avec des gens. De plus, Auckland n'est, avec Christchurch, qu'une ville de transit pour les voyageurs. Ainsi, chacun fait son petit bonhomme de chemin...

Ce n'est pas le tout, mais bien que le décalage horaire ne soit que de deux heures, ma matinée est déjà bien entamée. Après quelques emplettes : shampoing, rasoirs, petit déjeuner... Je me rends à l'aéroport afin de rencontrer Monsieur El-Mehdi (Marocco-Allemand), mon compagnon de voyage rencontré sur CouchSurfing il y a maintenant quelques semaines. À part des mails et quelques minutes de conversation sur Facebook, nous ne nous connaissons pas du tout...

Suspens! Comment va se passer la collaboration pendant trois semaines de road-trip en voiture?

Après quelques minutes d'attente à l'aéroport, nous nous rencontrons enfin! Mehdi, en partant d'Allemagne, à fait un petit détour par Sydney, en Australie, pour 2 jours. Dès les premièrs échanges, tout se passe bien, et nous conversons sans moments de blancs en attendant qu'il récupère sa tente.

Mehdi est né à Casablanca il y a environ 30 ans, et cela fait maintenant 12 ans qu'il vit en Allemagne. Actuellement, il travail à Berlin en tant qu'ingénieur-programmateur de défibrillateurs et pacemakers lors d'opérations chirurgicales. Chapeau bas monsieur, je suis sauvé si j'ai un problème cardiaque...

Avec lui, c'est pratique, car nous pouvons communiquer non seulement en anglais, mais aussi et surtout en français lorsqu'aucun étranger n'a à suivre la conversation. De plus, il parle aussi Arabe et Allemand. Un quadrilingue comme compagnon de voyage, je ne dis pas non!

À la sortie de l'aéroport, une navette de la compagnie "Apex" nous amène à la société de location de voiture. Pour 1372$ Néo-Zélandais, soit environ 875€, nous louons une "Nissan Tiida", voiture dont je n'avais jamais entendu parler auparavant.

Le prix peut paraître élevé, mais pour moins de 440€ chacun, il comprend :

- 23 jours de location,

- une assurance tout risque,

- un deuxième conducteur gratuit,

- un ticket de ferry pour la voiture et deux adultes afin de rejoindre l'île du sud (très chers si pris à part),

- le dépôt de la voiture dans une ville différente de celle de départ.

Du début à la fin de la Nouvelle-Zélande, les bons comptes font les bons amis. Ainsi, l'essence et la nourriture sont partagées à parts égales :-)

Ici, les anglais ont laissé leurs marques. Outre le fait que la Reine Elizabeth figure sur les faces de toutes les pièces, la conduite se fait à gauche! Cependant, et ceci est étrange mais pratique, la vitesse est indiquée en km/h, et la température en degrés Celsius.

Mais qui va prendre le volant? Je laisse gentiment la place à Mehdi, car je ne me sens pas d'inverser mon cerveau aujourd'hui. Seul point positif pour nous, et un peu moins pour le budget essence, la boîte de vitesse est automatique!

Nous prenons donc la route, et effectivement, la conduite à gauche est perturbante. Moi qui n'ai tenté cette expérience qu'une fois, à Sainte-Lucie, je dois dire que je sursaute parfois en voyant les voitures arriver en face, à droite! Dernier problème pour nos pauvres cerveaux, mais chose logique, les clignotants changent aussi de place sur le poste de commande. Ainsi, Mehdi déclenche plusieurs fois les essuie-glace pour signifier aux gens qu'il va tourner. Après tout, pourquoi pas...

Le gouvernement, habitué aux accidents de voiture, a mis en place de nombreux panneaux de signalisation sur toutes les routes de Nouvelle Zélande avec des messages pour les automobilistes : "Gardez votre gauche sauf si vous doublez", ou pour les piétons : "Regarder à droite avant de traverser". Enfin, à presque tous les virages, une vitesse conseillée est affichée, montrant ainsi aux conducteurs la dangerosité des virages.

Arrivés à Auckland, nous trouvons un parking à 8$ la nuit. Ce prix commençant à 18 heures, c'est à 18 heures et 3 secondes que nous prenons notre ticket. Bien joué! Économies économies...

Après avoir parlé de nos parcours respectifs en marchant dans la ville, nous dinons dans une cantine asiatique proposant des spécialités de tous les pays. C'est très bon, et je sais que je me régalerai lors de mon séjour en Asie...

À la fin de cette première journée à deux, la communauté Franco-Arabo-Allemande est formée :-)

Le 14/02/2013, nous sommes debout à 7h50, et nous prenons le volant à 8h30 en direction du Nord, destination "Bay of Islands". Medhi conduit comme un chef, mais la limitation de vitesse à 100 km/h sur toute l'île, même sur les autoroutes, le frustre. En effet, cela doit lui changer de l'Allemagne... Ça y est, c'est décidé, je prendrai le volant au retour!

Arrivés à "Bay of Islands", et plus précisément à "Paihia", nous sommes totalement déconcertés par ce que nous découvrons : un lieu hyper touristique où il faut soulager le porte monnaie de plus de 100$ pour faire un tour de ferry et voir, potentiellement, des dauphins...

Paf! Paye ta frappe! Intérieurement, je me dis que si toute la Nouvelle-Zélande est aussi touristique, cela ne va pas me plaire du tout...

Aucun de nous ne souhaitant mettre la main au porte monnaie pour ce genre de fantaisie, nous décidons de nous rendre juste à côté, dans la ville de "Waitangui", pour nous balader jusqu'aux "Hurura Falls". Après tout, nous n'avons pas fait tant de kilomètres pour ne rien voir!

La ballade, assez facile, dure au total 2 heures. Nous passons par une pseudo forêt, puis par une mangrove, et arrivons aux chutes d'eau. Elles ne sont pas vraiment impressionnante, mais assez pour que je sorte mon appareil photo. Ici, des mouettes et des canards prennent leur bain et s'amuse dans le courant. Le sourire revient sur mon visage, car je commence à entrevoir ce que j'attends de la Nouvelle-Zélande : la nature à l'état pur!

La ballade terminée, nous devons retourner à Auckland, car notre road-trip continuera demain vers le Sud. C'est le moment pour moi de m'assoir à droite et donc de prendre le volant. Étrangement, à part quelques coups d'essuie-glace dans le vide, je m'en sors et nous mène à bon port sans encombres. Je pense que mon cerveau a eu le temps de s'inverser en voyant Mehdi conduire. Me voilà rassuré pour la suite!

Le soir même, je change de chambre pour être dans le dortoir de Mehdi. Le problème, c'est que tous les lits sont défaits. L'une des employés me dit que quelqu'un va venir changer les draps, et que je prendrai le lit superposé en haut à gauche. Je mets donc les draps par terre afin que le technicien de surface sache quel lit refaire.

Oups, raté Mlle l'employée! Le matin suivant, je me rend compte que le lit dans lequel je me suis couché était celui d'une autre personne. Une pauvre fille a donc dormi dans les draps sales d'un autre...

Le 15/02/2013, nous sommes debout à 7h30 et démarrons à 8 heures après avoir fait des petites courses pour le petit déjeuner. Nous prenons la direction de la "Péninsule de Coromandel", à l'Est d'Auckland.

L'autoroute étant mal indiquée, nous perdons environ trois quarts d'heure à tourner en rond avant d'enfin prendre la route.

Au lieu de prendre l'autoroute jusqu'à destination et ne rien voir du paysage, nous décidons de prendre la petite route qui longe la côte Ouest de la péninsule. Certes, cela nous fait perdre énormément de temps, les routes zigzagants à n'en plus finir, mais les paysages sont magnifiques...

Nous passons ainsi par les villes de "Miranda", "Thames" et "Coromandel" avant d'arriver à destination : "Haei", environ 5h30 plus tard.

Nous découvrons tout d'abord "Hot Water Beach", plage ayant la particularité d'abriter des sources d'eau chaude... sous le sable! Nous ne le faisons pas, mais à marée basse, les visiteurs munis d'une pelle peuvent creuser leurs propres SPA!

Notre seconde découverte de la journée est une crique nommée "Cathedral Cove". Après une petite demi heure de marche, nous l'atteignons et admirons des voûtes de calcaire creusées par la mer. L'une d'elle est immense et forme un passage entre les deux plages de la crique. Sur le rivage de la seconde plage trône le "Te Hoho Rock", énorme rocher calcaire arrivé jusqu'ici on ne sait comment...

"Que voyez-vous au dessus?"

Après ces magnifiques plages, nous établissons notre premier vrai campement dans un camping. Avec l'aide de chacun, les deux tentes sont rapidement montées. La mienne, soi disant pour quatre personnes mais qui ne peut contenir que trois (proches) adultes, est immense par rapport à la tente une place de Mehdi. Whouhou, je vais avoir une superbe chambre, mais sans matelas. Si je ne supporte pas de dormir à même le sol : de l'herbe moelleuse, j'achèterai peut-être un faux matelas à deux francs si sous...

À la nuit tombée, nous nous rendons au débarcadère de "Cooks Beach" afin de prendre le ferry pour piétons jusqu'à "Whitianga", petite bourgade très paisible offrant nombre de restaurants. On a faim, on a faim!

Mon estomac criant "famine, famine!" (encore une fois), je me fais plaisir avec une délicieuse pizza au saumon et aux crevettes fraîches accompagnée d'une pinte de "Mac's Gold" : une excellente bière blonde.

En écrivant, je me rends compte que je décris souvent ce que je mange, et que cela n'est peut-être pas très intéressant pour vous. Cependant, et j'en suis désolé, j'ai décidé de continuer à le faire, car lorsque je décris un repas, cela me rappel l'environnement et la soirée. Ainsi, je pourrai mieux me replonger dans certaines parties de mon voyage lorsque je relierai cela à la fin de mon excursion, ou même dans plusieurs années :-)

C'est en ayant bien mangé, bien bu, et la peau du ventre bien tendue que nous nous couchons.

"Mais que va donner le matelas d'herbe?"

Le 16/02/2013, je me réveil après... oh mais quel suspens... et bien après une très bonne nuit! Finalement, un lit fait d'herbe est plus confortable que je ne le pensais. Peut-être est-ce aussi dû au fait que j'étais très fatigué, mais mon sommeil n'a pas été perturbé par ce changement.

Lorsque je sors de ma tente, Mehdi n'est pas là, et la voiture non plus. Le temps que je me passe un coup sur le visage, il revient avec le petit déjeuner. Hélas, ce n'est pas une bonne ficelle française avec du Nutella, un chocolat au lait ou un café et un jus de fruit... Ce temps là est révolu, je vais devoir attendre trois mois pour retrouver la perfection! En effet, ici, ils ne savent pas faire le pain, le mini pot de Nutella coûte 6$, et faire un chocolat au lait n'est pas pratique quand nous n'avons rien pour cuisiner...

À côté de nous se trouve un français voyageant en voiture de location avec deux autres français qu'il a rencontré sur CouchSurfing! Nos chemins se séparent après le petit déjeuner...

N'ayant pas beaucoup de temps à passer sur l'île du Nord, nous établissons un itinéraire plus ou moins flexible jusqu'à "Wellington", capitale de Nouvelle-Zélande et point de départ du ferry pour l'île du Sud.

Après une petite baignade dans l'eau fraîche, couleur émeraude, de l'océan Pacifique, et une sieste sous les rayons brûlants du soleil (merci le trou dans la couche d'ozone!), nous prenons la route en direction de "Waitomo" et y arrivons environ 3h30 plus tard.

L'endroit est très paisible, et pour cause, ce hameau ne compte que 240 habitants permanents. Le campement installé, nous passons la soirée dans la salle commune du camping afin de déguster nos nouilles chinoises chimiques et nos sardines... payes ton équilibre alimentaire! Je mangerai mieux en Asie, et surtout en France!

Le 17/02/2013, nous sommes debout à 8 heures. La nuit fût froide, mais agréable. L'herbe fraîche soutient la rosée du matin. Ah! Que dis-tu de cette phrase Roxane?

Waitomo, en maori, signifie "L'endroit où l'eau disparaît dans le sol". Ne me demandez pas comment un mot de 7 lettre peut former une phrase en français, car je n'ai pas la réponse... Quoiqu'il en soit, le sol de la vallée, troué comme du gruyère, regorge de grottes.

Alors que Mehdi choisit la formule "rafting", je me contente de la formule "duo", c'est-à-dire la visite de deux des trois grottes, à pieds. Je ne dirais pas non au rafting, mais j'ai peur que cela soit trop touristique et, surtout, le prix est trop excessif pour mon budget.

Après avoir déposé Mehdi, je me rends à la grotte qui semble être la plus belle, mais dont vous ne pourrez hélas pas profiter... En effet, la "Glowworm Cave" regorge de vers luisants, et ceux-ci n'apprécient pas les flashs.

La guide, une petite dame âgée et très drôle, nous fait voyager dans la grotte à travers trois niveaux liés par le "Tomo" : un puits aux parois calcaires de 16 mètres de profondeur. Le premier niveau se nomme "Les Catacombes", le second est appelé la "Chambre de Banquet", les traces de fumée sur le plafond prouvant que les premiers visiteurs s'arrêtaient manger ici, et le troisième et dernier : "La Cathédrale", est une zone aux surfaces rugueuses d'une hauteur d'environ 18 mètres, lui donnant ainsi une très bonne acoustique.

Une petite japonaise, dont c'est aujourd'hui l'anniversaire, à le droit à un "Happy Birthday to You" de la part de tout le groupe. De plus, elle est volontaire, ou plutôt volontairement désignée par sa mère, pour chanter une petite comptine. Elle est vraiment mignonne et, effectivement, l'acoustique est vraiment très bonne!

La visite se conclut par un tour en bateau par la "Grotte des Vers Luisants". La barque, sans un bruit, avance sur une surface de marbre. Au dessus de nos têtes, en plein milieu de l'après-midi, les vers-luisants nous offrent un ciel étoilé... C'est magnifique!

Les vers luisants ont une drôle de vie. En effet, ils passent 9 mois de leur vie en tant que larves et, une fois adultes, ne vivent que quelques jours.

Question : Pourquoi meurent-ils aussi vite?

Réponse : Car l'urgence de la reproduction est si forte que les adultes ne mangent pas. Ils utilisent toutes leurs ressources énergétiques dans la course à la reproduction, puis meurent!

Alors que j'attends patiemment l'heure de la seconde visite, concernant cette fois la "Aranui Cave", je vois Mehdi ressortir des grottes, heureux. De mon côté, je m'incruste dans une conversation avec deux étrangers et une Maori. Cette femme, très intéressante, m'apprend quelques mots, comme par exemple :

- Kia ora, qui veut dire bonjour,

- Manuhiri, qui veut dire visiteur,

- Ka pie, qui veut dire génial.

La grotte d'Aranui ne contenant pas de vers luisants, les photos sont autorisées. Cette magnifique grotte contient de vastes halls, de petits couloirs, mais aussi d'impressionnantes stalactites et stalagmites. L'endroit est frais, paisible et impressionnant...

Ma visite terminée, je retrouve Mehdi, puis nous prenons la route vers la ville de Rotorua, son lac et ses activités géothermales .

Notre camping, situé à moins de 100 mètres du lac, se nomme "Cosy Cottage". La réceptionniste, très sympathique, nous donne un emplacement de tente non loin du lac, mais pas trop proche des odeurs de souffre. Le petit ruisseau passant à 3 mètres de nous, est atypique. En effet, des canards nagent dedans, mais l'eau est assez chaude pour que de la fumée s'en dégage...

Le campement installé, nous allons faire un tour dans les piscines d'eau chaude naturelle du camping. C'est un vrai plaisir de se relaxer dans de l'eau pleine de souffre, et je pense que mon corps apprécie beaucoup.

La réceptionniste, qui se nomme Sarah (Pays de Galles) nous invite à venir boire un verre ce soir avec elle, un autre voyageur nommé Sebastien (Allemagne), et deux de ses collègues en couple : Monique et Charlie (Scotland). Tous sont ici grâce au Visa Vacances-Travail, apparemment très aisé à obtenir. Le principe est simple : les gens ont le droit de rester dans le pays, d'y travailler et, enfin, d'y prendre des vacances lorsque leur budget le leur permet.

En haut : Sarah et Sébastien ; En Bas Charlie, Monique et Mehdi

Je dois dire que l'idée me traverse l'esprit, mais je n'en suis pas là, car je veux finir ce voyage et voir ce que la vie me réserve par la suite avant de démarrer 50 projets en même temps. Je dois me poser et réfléchir à la suite que je veux donner au 2/3 restants de ma vie...

Nous nous rendons donc dans un bar dont j'ai oublié le nom et rencontrons ici l'un des barmans nommé Herbert (en version française car je ne veux pas écorcher son vrai nom). Très sympathique, ce jeune homme ne nous fait payer que 1 dollar pour un demi de blonde, et deux dollars pour une pinte, alors qu'ici, l'alcool est extrêmement cher!

Le bar fermant ses portes, nous nous rendons avec notre nouvel acolyte dans ce que l'on appelle, en vieux français, un bar dansant... Marc (Angleterre), se joint au groupe. Il habite désormais ici avec sa femme et son enfant.

Sébastien, alias James Franco selon certains...

En plein milieu de la nuit, nous passons par le "Kuirau Park" et ses activités thermales afin de rejoindre le camping. Nous ne nous attardons pas, car de un, nous sommes fatigués, et de deux, un meurtre à récemment eu lieu en ses lieux!

C'est à 3h15 du matin que nous nous couchons, anesthésiés... Le terrain est chaud, et c'est avec étonnement que je retire mon sac de couchage, qui me sert de matelas chauffant. Cette nuit est bien agréable.

Le 18/02/2013, après avoir échangé nos contacts avec Monique, nous nous rendons à la "Wai-O-Tapu Thermal Reserve" pour admirer les somptueuses nuances de couleurs : jaune pour le souffre, rouge brun pour l'oxyde de fer, violet pour le manganèse...

Avant de rentrer dans la réserve, j'entends un groupe de français en voyage organisé qui discute. Après avoir parlé deux minutes avec eux, ils me regardent et me disent très sérieusement : "Jeune homme, vous devriez vous dépêcher de rentrer, un bus de japonais arrive!"... Aaaaaaaaah!

Alors que nous commençons à peine la visite, nous croisons Agnès (France) et son mari Daniel (Allemagne), qui vivent en Belgique. Nous les avions déjà croisé hier, à Waitomo. Lorsque je leur avais demandé si ils savaient où je pouvais trouver un ATM (distributeur, guichet, tirette... chacun a sa façon de l'appeler), ils m'avaient grillé de suite et avaient commencé à me parler français. Aujourd'hui, nous discutons un gros quart d'heure. Ils souhaitent nous revoir sur la route du sud... Hélas, nous ne les reverrons jamais!

L'heure tournant, nous terminons la visite et prenons la route vers "Taupo". Après avoir admiré les superbes "Huka Falls" depuis un belvédère, puis depuis la passerelle passant au dessus des chutes, nous nous rendons dans une boutique de saut à l'élastique pour que Mehdi prenne des informations : 200$ pour deux secondes d'adrénaline, cela commence à faire cher la seconde... Nous nous contentons donc de regarder sauter un homme, puis une femme, de plus de 40 mètres de haut au dessus de la "Waikato River", dans laquelle nous allons ensuite nous baigner.

Dans l'après-midi, nous avons aussi pris une heure de détente sur un ponton pour pêcher des crevettes. Au final, nous n'avons fait que les engraisser. Une crevette pêchée pour Mehdi, et zéro pour moi... Nous ne serions pas bon pour survivre sans la société :-)

Le soir venu, nous arrivons à "Whakapapa Village", petit village situé dans le "Tongariro National Park". Ce Parc National, fondé en 1887, fut le premier de Nouvelle-Zélande, et le quatrième dans le monde. Depuis 1990, il fait partie des 17 sites mondiaux enregistrés au patrimoine mondiale de l'UNESCO en raison de sa valeur culturelle et naturelle.

Le camping est presque complet, et il est difficile pour nous de trouver un site pour les tentes. La réception étant déjà fermée, nous nous installons, mangeons et allons dormir.

Étant donné que nous sommes dans les montagnes, la température tombe rapidement. Je m'emmitoufle dans mon duvet avec des chaussettes, mon pantalon polaire, un haut manches courtes, un haut manches longues, un pull et, enfin, un sweat! Confortablement installé, je m'endors paisiblement jusqu'à... minuit 45!

Une sirène retentit dans tout le camping! Le son de l'alarme ressemble à celui que l'on entend tous les premiers mercredi du mois dans les villes, lorsqu'elles testent les sirènes anti-nucléaire!

Après quelques secondes dans les vapes en me disant que je suis en train de rêver, mon cerveau se met en mode alerte... encore! À vrai dire, je suis un peu désespéré par ma malchance. Après un cyclone à New-York et une alerte tsunami en Nouvelle-Calédonie, je pense directement à une éruption volcanique! Après tout, je suis au pied de volcans en activité qui ont encore explosé l'an passé!

Comme beaucoup de monde, je sors de ma tente avec ma lampe frontale, puis je réveil Mehdi qui n'a rien entendu grâce à ses boules Quiès. Pendant que certains restent dans leur tente, nous suivons un flot de personnes jusqu'à la sortie du camping. Tout le monde interroge tout le monde sur ce qu'il se passe, mais personne ne sait rien. Il n'y à plus de sirène, et personne ne vient à nous. Certains disent que le point de rassemblement se trouve à environ 200 mètres plus bas, devant un hôtel...

C'est étrange, car personne ne bouge, et bien que Mehdi pense que je panique, ce qui n'est pas le cas, je ne souhaite pas rester là en ne sachant pas ce qu'il se passe, et dire comme certains : "De toute façon si quelque chose doit nous arriver dessus, cela nous arrivera dessus!".

Cette phrase est d'une stupidité sans nom, et étant donné que je tiens à la vie, je fais comme le jour du tsunami qui n'a pas eu lieu : je ne reste pas planter là à attendre que quelque chose m'arrive dessus! Ainsi, je commence à descendre avec Mehdi et d'autres personnes vers l'hôtel qui, lui, aura forcément des informations.

Nous ne faisons pas la moitié du chemin que des gens venant en sens inverse nous rassure : cela n'a rien à voir avec le volcan! C'est la caserne de pompier se trouvant juste à côté du camping qui s'est mise en alerte pour un feu on ne sait trop où...

Nous revenons nous coucher en donnant l'information à tous ceux que nous croisons. Allongé dans mon duvet, je réfléchis à l'évolution de l'humanité, et cela m'attriste.

Les humains ont-ils réellement perdu leur instinct de survie?

Encore une fois, bien que je sois malchanceux avec ce genre d'événement, je distingue bien le fait de paniquer, c'est-à-dire de perdre totalement le contrôle de soi-même, et le fait de vouloir survivre quand ma vie est potentiellement en danger!

Le 19/02/2013, nous nous réveillons à 8 heures, petit déjeunons et nous rendons à la réception pour payer notre nuit. Si j'avais su que le réceptionniste serait aussi mal aimable (tout cela pour une question mal comprise), je n'aurais pas été honnête!

C'est parti pour l'ascension du "Mount Ruapehu". Nous ne faisons pas nos feignants et montons depuis le parking jusqu'à la fin du "Skyline Walk", tandis que d'autres s'aident avec des téléphériques... Hélas, nous ne pouvons monter jusqu'au "Crater Lake", un lac acide situé à 2670 mètres, fermé pour cause d'activité volcanique. Dommage! Cependant, le paysage est magnifique. Nous rencontrons ici une suisse et une allemande, deux feignantes très gentilles avec qui nous redescendons. Elles nous ont déjà aperçu à Rotorua, mais je n'en ai aucun souvenirs.

Après 3h30 de marche, nous sommes de retour au parking et décidons de faire une autre petite ballade jusqu'aux "Taranaki Falls".

Sur le chemin, nous croisons deux personnes âgées. Ils sont français, et je suis sûre de les avoir déjà vu quelque part. Je leur pose la question, mais cela ne leur dit rien. À force de réflexion, je tilt enfin! Mon cerveau a eu du mal à retrouver l'information, car je ne les ai pas croisé en Nouvelle-Zélande, mais en Nouvelle-Calédonie, il y a maintenant 19 jours, lors de notre sortie au "Parc Forestier de Nouméa".

Ça y est, il me remette aussi! Apparemment, j'apparais sur certaines de leur photos. Nous ne nous étions pas parlé, mais nous suivions le même guide lors du nourrissage des cagous et des roussettes! Ma mémoire visuelle me vaut d'être invité, à mon retour en France, au Pouligen, sur la côte sauvage, juste en face des "Grottes Korrigans", à une heure de Nantes :-)

Après deux heures de marche, nous sommes de retour à "Whakapapa Village" et prenons la route vers le camping "Tongariro Holliday Park", un peu plus haut sur la route. Nous réservons un bus pour demain matin afin de nous rendre au départ du "Alpine Crossing Line", l'un des neuf grands trecks de Nouvelle-Zélande.

Encore une fois, je rencontre des français qui nous ont vu à "Cathedral Cove", mais que je n'avais par contre pas remarqué. Je leur parle 5 minutes et ne les reverrai jamais. Hop, je file au dodo, car je suis claqué, et que demain, un gros treck nous attend!

Le 20/02/2013, nous sommes debout à 7h, puis prenons le bus de 7h40 qui nous accompagne au départ du "Alpine Crossing Track". Normalement, nous aurions dû être récupéré à un autre point, mais les récentes éruptions contrarient le parcours. Ainsi, nous sommes obligés de faire la moitié du chemin, puis de revenir.

À mi-chemin du mi-chemin, nous grimpons sur le "Mount Ngauruhoe", qui est en faite la partie la plus difficile de ce treck. Ce mont, magnifiquement difficile à monter, fût l'un des lieux de tournage mythique du "Seigneur des Anneaux".

Inouche, fan de cette trilogie, j'ai un présent pour toi, dans mon sac, provenant directement de... la "Mountain of Destiny" (Montagne du Destin), où Frodo Baggins (Frodon Sacquet) détruit l'Anneau Unique à la fin de la trilogie :-)

"20/02/2013 : Pour Inouche, Lord of the Rings"

Maintenant, je sais pourquoi le film dure si longtemps! Moi, être humain ayant des baskets et des barres énergétiques, j'ai mis deux heures à grimper, et je dois dire qu'à la fin, j'ai du pseudo escalader car il était impossible d'aller jusqu'au bout en marchant! Lui, pauvre Hobbit sans chaussure et exténué par les deux premiers films, a vraiment du y aller au mental!

Quoiqu'il en soit, il n'y a évidemment ni Anneau Unique, ni Gollum, ni cratère en fusion, mais la vue est impressionnante. Nous sommes entre la terre et les nuages, et apercevons non seulement le "Mount Ruapehu", mais aussi le "Mount Tongariro" et le "Blue Lake".

En trois quarts d'heure, nous redescendons en surfant sur les roches et les cendres. Je pense que c'était la meilleur solution, et cela muscle les jambes!

Nous continuons le parcours jusqu'à atteindre la pancarte annonçant la fin du treck. D'ici, nous avons une nouvelle fois une vue sur le "Blue Lake", mais aussi sur les "Emerald Lakes" : trois lacs aux couleurs émeraude.

Alors que je décide de rejoindre le bus, Mehdi veut tenter le coup et terminer le parcours en passant par la zone interdite. Je ne débats pas et commence donc à marcher. Mes pieds sont détruits, mais j'avance tout de même. Deux flamands, motivés, me rattrapent, et je me cale sur leur vitesse.

À mi parcours du bus, Mehdi me rejoint. Il a finalement changé d'avis en voyant, plus loin sur le parcours, un énorme "Warning". L'heure tournant, il m'a rejoins en courant... et continu à courir. Pour ma part, je marche et arrive 15 minutes avant le départ du dernier bus.

Après 7 heures de marches sans les pauses, près de 20 kilomètres vraiment hard, et deux bouteilles d'eau engloutis, je suis vraiment content de cette journée. Bien que mes muscles m'en veuillent, j'en ai pris plein les yeux. N'ayant plus d'eau, je bois deux gorgées d'eau non potable au robinet. Mon système immunitaire s'activera si nécessaire.

De retour au camping, Mehdi prend le volant et nous mène jusqu'au "Base Hostel" de Wellington. La soirée n'est pas longue, et Morphée m'attrape bien rapidement dans ses bras.

Le 21/02/2013, une grasse matinée est bien méritée. Je me lève à 10 heures du matin et, aujourd'hui, nous décidons de la jouer relax. Nous commençons par faire une machine à laver suivi d'une sécheuse, car après ces quelques jours et ces quelques trecks, la majorité de mes affaires sont sales.

Dans l'après-midi, nous nous rendons au "Te Papa Museum", puis nous nous séparons pour le reste de la journée. Je profite de l'internet gratuit (et c'est rare) de l'office du tourisme, pour skyper avec mes parents chéris, puis je finalise l'article sur mon sac à dos, assis sur les terrasses animées du port.

De retour à l'hostel, je retrouve Mehdi qui a lui aussi apprécié cette après-midi de solitude. Alors que je skype avec Charlotte, il nous prépare des pattes accompagnées d'une délicieuse sauce aux crevettes que tous les autres voyageurs jalouses!

Après avoir pris deux bieres dans le sous-sol de l'hostel, nous nous couchons pour seulement quelques heures. Demain, nous devons absolument nous réveiller, car le ferry n'attendra pas!

Le 22/02/2013, à 7h15, nous garons la voiture à l'intérieur du ferry de la compagnie "Interislander", et montons nous assoir dans le salon d'un des ponts supérieurs. Aujourd'hui, nous changeons d'île...

Je suis désolé pour le temps que j'ai mis à publier cet article, mais quoiqu'il m'arrive, j'écrirai jusqu'à la fin de mon voyage. Il est juste parfois difficile d'écrire sans paraître asociale, ou d'écrire en étant fatigué.

La suite et fin de la Nouvelle-Zélande arrivera dans quelques jours (ou plus, car je me bats contre les bugs non seulement d'internet, mais aussi de mon application...) Après les réclamations, j'ai enfin pris plus de temps pour mon blog et me suis battu mentalement avec ma machine pour en venir à bout :-)

 

4 commentaires:

  1. Meudieu, tu as enfin réussi à mettre en ligne. Ces quelques images nous rappellent notre trip en camping car en NZ.
    2/3 de chemin à parcourir ? ... il semblerait que pour ta génération, tu devras plutôt compter pour un gros 3/4 encore pour te balader avant de songer à faire "Le Grand Voyage", pour lequel nous n'aurons plus les uns et les autres à nous soucier entre autre des problèmes de bug, blog ou connexion en tout genre.
    Je t'embrasse mon petit, bonne balade, belles rencontres.
    Tonpovreupèrequ'enestàlamoitièlui.

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  2. Très belles images , super reportage , bonne continuation sur un autre continent .
    Bises .
    MAMIE .

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  3. Super article, ça donne envie d'aller faire un saut en NZ !
    Alors moi je vois en haut a droite une tête de pinguoin et un pacman juste en dessous quand à GG il voit en haut une tête de femme et en dessous celle d'un aigle !!!
    Et toi ? :-)

    On t'aime profites bien et on attend le sud de la NZ :-) :-) :-)

    Les ti nomades

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  4. Hello Flavien!!

    C'est vrai que ça faisait longtemps mais ça valait le coup d'attendre!!! et ça fait plaisir de te retrouver!!!!
    Superbe reportage! J'aurais bien été grimper avec toi pour découvrir ces paysages magnifiques!!!
    Bonne continuation, prends soin de toi!!!!
    Je change d'hémisphère pour aller retrouver la famille Céceille et faire un petit tour sur leur blog!!!!
    Bisous!!!!

    Flo.

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