dimanche 27 octobre 2013

Phnom Penh Ter... Mes derniers pas au Cambodge!

"Bienvenue dans le dernier article concernant ce merveilleux pays qu'est le Cambodge. Certe, il est minuscule, mais je me devais de terminer mon récit..."

Le 28/05/2013, nous nous réveillons dans un nouvel Hostel. "OK Guesthouse", situé à Phnom Penh, verra notre quatuor se dissoudre incessamment sous peu...

Aujourd'hui, l'un d'entre nous prend du grade. Mister Steffen fête ses 21 ans! Une journée de repos après cette aventure au nord du Cambodge, nous nous rendons dans l'appartement des parents d'Anyka.

Au sommet d'une haute tour de Phnom Penh, nous surplombons la ville et le Mékong et apprécions ce soir un magnifique couché de soleil. Le ciel flamboie devant nos yeux émerveillés.

Alors qu'Anyka prend les commandes du plat principal, assisté par la cuisinière, je me charge, en tant que bon français, du dessert : une tarte amandine poire chocolat! Maman, merci pour la recette...

La cuisinière, ébahit, me demande la recette. C'est avec joie que je lui dicte en anglais, et qu'elle s'empresse de l'écrire en khmère sous mes yeux écarquillés. Oui, ce langage écrit est impressionnant de beauté!

La soirée se passe au fil d'un bon repas, de discussions endiablées et d'un film pas si pire... Encore une fois, joyeux anniversaire mon très cher Steffen!

Le 29/05/2013 marque le dernier jour de Nirvana parmi nous. Nous en profitons et l'usons jusqu'au bout de la nuit... N'appréciant guère les départs, je suis désolé, mais j'abrège ces moments qui ne sont guère joyeux!

Le 30/05/2013 marque mon dernier jour parmi le trio... À notre réveil, Nirvana a déjà quitté l'Hostel. Sans faire de bruit, elle nous a laissé dans les bras de Morphée et a pris la direction de l'Indonésie... Bon voyage ma belle!

Ce soir, je dîne en ville avec ces deux messieurs, et quelque chose de très étrange se produit. Pour la première fois de nos vies, et bien que j'ai un doute sur la façon dont cela s'est produit, je reste certain que, pour ma dernière soirée au Cambodge, quelqu'un nous a drogué... et que peu importe ce que c'était, ce qui est sûr, c'est que c'était puissant...!

"Ça y est, je comprends maintenant pourquoi tout le monde dit tout le temps qu'il est nécessaire de surveiller son verre...!"

Certes, nos pupilles sont dilatées, nos visages pâles, nos pensées et nos gestes plus que ralenties, nos corps meurtries par cette substance qui ravage nos organismes, mais nous luttons, nos passeports dans nos boxers, et retournons sains et sauf nous affaler dans nos lits... Nos visions se brouillent, les images sont vagues, nos yeux se ferment, nos corps ne répondent plus de rien. Je regarde mes membres, leurs donne des ordres, mais les connexions ne se font plus, et rien ne se passe. Bien que j'ai peur, il est étrange que ma respiration ralentisse. J'étouffe, et mes yeux s'emplissent de noir...

"Est-ce la fin pour nous? Est-ce ainsi que presque un an de voyage s'achève? Je ne sais ce que les autres ressentent, et je ne peux leur demander, ma bouche n'émettant aucun sons mais, de mon côté, j'ai l'impression que je me meure... Un soubresaut plus tard, et le moment est venu pour moi de tomber dans le néant..."

Le 31/05/2013, nous nous réveillons presque en même temps. Nos organismes ont joué leurs rôles et ont éliminé toutes les toxines. C'est avec un large sourire que nous revivons et que nous repartons plein d'énergie pour quelques heures, le pas légé!

Suite à un dernier repas en compagnie de Steffen et Anika, je repacte mes affaires pour la presque dernière fois et quitte l'Hostel. J'échange une dernière accolade avec Anyka, puis Steffen m'escorte jusqu'à l'aéroport et repart en touk-touk tandis que je vais prendre le premier de mes deux avions qui me ramènera, dans quelques heures, un peu plus près de ma terre natale...

"Appréciant de boucler les boucles, et n'ayant pas de vol direct pour Paris, le voyage va encore durer un jour de plus... Mon premier vol s'arrêtera à Kuala Lumpur, en Malaisie. Cette ville fût, rappelez-vous, mon point de départ sur ce continent... Là-bas, il me reste une dernière chose à accomplir, une dernière personne à voir, une dernière personne à sauver..."

"Steffen, Nirvana, Anyka, thanks so much for those days, weeks and even months of joy. I'll never forget you...! You're more than the bienvenue in my flat!"

"Chères lectrices, chers lecteurs, je vous retrouverai prochainement, et pour la dernière fois, dans le 56ème et dernier article de cette merveilleuse aventure..."

jeudi 24 octobre 2013

Siem Reap et les Temples d'Angkor... 2ème partie

"Afin de clore mon passage aux Temples d'Angkor, voici un peu d'histoire et, surtout, des dizaines et des dizaines de photos... Merci Wikipédia, source de toutes ces informations"
Angkor est une région du Cambodge qui fut l'une des capitales de l'Empire Khmer du IXe au XVe siècle. Ses ruines sont situées dans les forêts au nord du Tonlé Sap et sont classées depuis 1992 au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Si l'histoire retient le IXe siècle pour la fondation d'Angkor, les ruines de ce site cambodgien ne seraient que la partie monumentale connue à ce jour. Cependant, des signes montrent apparemment une présence datant de plus de 1800 ans! Pas moins de vingt-sept sépultures ont été dégagées, et les squelettes humains de cinquante-neuf individus identifiés.
L'empire Khmer fut fondé au début du IXe siècle par Jayavarman II. L'un de ses successeurs, Indravarman I, entreprend des travaux d'aménagement hydraulique qui seront la base de la prospérité de la région.
Les successeurs d'Indravarman, notamment son fils Yaśovarman, crédité du titre de "Créateur d'Angkor", entreprennent des aménagements gigantesques, plus au Nord-Ouest.
Après une période de troubles pendant laquelle la capitale du Royaume Khmer est transférée à Koh Ker, Sūryavarman I réinstalle un pouvoir fort à Angkor. Il est aussi à l'origine du premier édifice encore visible, le Preah Kô, consacré en 879 et construit en brique comme tous les monuments antérieurs, inaugurant plus de trois siècles d'apogée de l'architecture khmère. Le premier temple-montagne, configuration caractéristique de la cosmologie hindouiste, est édifié par ses soins en 881 au Bakong.
Les grands rivaux des Khmers, les Chams, occuperont Angkor quelques années avant que Jayavarman VII en reprenne possession (1181) et établisse le bouddhisme mahāyāna comme religion officielle. Les constructions prennent de l'ampleur avec l'enceinte d'Angkor Thom et le Bayon, puis le Ta Prohm, le Preah Khan et leurs tours ornées de gigantesques visages du Bouddha souriant qui furent construits successivement pendant le XIIe siècle. À cette époque, la capitale khmère s'étendait sur 200 km² et comptait près d'une centaine de temples.
L'un des successeurs de Sūryavarman I, Jayavarman VIII, dès son avènement (1243), impose le retour à l'hindouisme et détruit de nombreuses sculptures du Bouddha. Le déclin du Royaume Khmer sera rapide, son territoire rétréci par la sécession des Thaïs du Royaume de Sukhothaï et ravagé par des guerres incessantes avec ceux-ci et les Chams. Angkor sera définitivement abandonnée comme capitale vers 1431, après sa prise par les thaïs du Royaume d'Ayutthaya.
Au cours des XVe et XVIe siècles, des moines bouddhistes s'approprient le site et détournent des constructions vers des représentations du Bouddha telle l'énorme Bouddha couché au Baphuon. Ce site sera laissé à l'abandon et, pour la plus grande part, enseveli sous la végétation foisonnante de la jungle tropicale.
La période sinistre des Khmers Rouges avait rendu le site inaccessible aux visiteurs, mais malheureusement pas aux pillards. Par précaution, de nombreuses pièces sont aujourd'hui à l'abri au musée de Phnom Penh.
Le Royaume Khmer a connu l'un des effondrements les plus méconnus de tous les temps. À son apogée, il domina une large frange de l'Asie du Sud-Est continentale, de la Birmanie, à l'Ouest, au Viêt Nam, à l'Est. Sa capitale, Angkor, comptait pas moins de 750 000 habitants et couvrait une superficie d'environ 1 000 km².
À la fin du XVIe siècle, lorsque des missionnaires portugais découvrirent les tours en forme de lotus d'Angkor Wat, le temple le plus sophistiqué de la cité et le plus vaste monument religieux du monde, la capitale de l'Empire agonisait déjà.
L'explication la plus probable est la suivante : Angkor aurait été condamnée d'avance par cette même ingéniosité qui transforma un ensemble de petits fiefs en Empire. La civilisation khmère avait appris l'art d'apprivoiser les déluges saisonniers de l'Asie du Sud-Est, en stockant l'eau dans d'immenses bassins pour éviter les inondations et la restituer en période de sécheresse. Mais elle perdit le contrôle de l'eau, la plus vitale des ressources, entraînant ainsi son déclin. Des sécheresses sévères et prolongées, ponctuées par des pluies torrentielles, auraient anéanti le système hydraulique.
Le pouvoir se déplaça vers Phnom Penh, au XVIe siècle, après une période de moussons irrégulières. Le temple d'Angkor Wat a été le seul monument entretenu constamment par des moines bouddhistes. Après de nombreuses campagnes de restauration et un très long déminage suite aux dommages collatéraux engendrés par le conflit Americano-Vienamien, la plus grande partie du site d'Angkor est aujourd'hui visitable.
C'est en 1861, début de la conquête de la Cochinchine par la France, que le naturaliste Henri Mouhot, explorant la région avec l'Abbé Sylvestre, permet la re-découverte d'Angkor Wat, puis d'Angkor Thom. Une seconde exploration, de 1863 à 1866, menée par Ernest Doudart de Lagrée, sera beaucoup plus exhaustive.
De nombreuses missions d'exploration se succèdent alors jusqu'à la longue présence d'Étienne Aymonier, nommé représentant au Cambodge en 1879. Celui-ci organisa la traduction des nombreuses inscriptions et tenta de reconstituer l'histoire du Royaume Khmer.
Depuis le début du XXe siècle, le site d'Angkor est patiemment réhabilité par des archéologues, notamment par ceux de l'École française d'Extrême-Orient. Le bon avancement de ce programme a permis de retirer Angkor de la Liste du patrimoine mondial en péril de l’UNESCO.
De 2001 à 2012, une étude archéologique à grande échelle, le "Greater Angkor Project" rassembla l'Université de Sydney, l'École Française d'Extrême-Orient, et l'APSARA avec le support de l'Australian Nuclear Science and Technology Organisation. Elle a étudié les raisons du déclin d'Angkor et de son abandon en 1431.
Ils confirment qu'Angkor était bien l'un des plus vastes complexes urbains de l'ère pré-industrielle. Le centre urbain s'étendait sur 400 km² et la surface totale atteignait 3 000 km², soit dix fois plus que ce que l'on imaginait. On évalue la population à 700 000 habitants. Les experts en tirent la conclusion que cette extension de la capitale de l'Empire Khmer n'a vraisemblablement pas été sans conséquences pour l'environnement et que les problèmes écologiques (déforestation, dégradation des sols, érosion...) liés à ce développement ont sans doute contribué à la chute de l'Empire.
Le 27/05/2013, après un massage plus que parfait, nous reprenons le bus en direction de Phnom-Penh, des images pleins les yeux et des souvenirs magiques plein la tête...
PS : Après tout ce temps sans écrire sur mon parcours, j'avais un petit peu peur de ce que j'allais pouvoir mettre sur la toile, mais je crois que lire les Petits Nomades, arrivés en Asie depuis fin août, et le fait que je sois actuellement dans un train, m'ont remotivé...
"Pourquoi le train le motive-t-il?"
"Le train me motive car mon blog a été écrit, du moins la majorité du temps, dans des transports en commun (bateaux, trains, avions...), et que j'ai comme une nostalgie de mon voyage lorsque je parcours de petites ou longues distances accompagné de ma tablette et de mon fidèle sac à dos..."
À suivre, le dernier article sur le Cambodge...