jeudi 24 octobre 2013

Siem Reap et les Temples d'Angkor... 2ème partie

"Afin de clore mon passage aux Temples d'Angkor, voici un peu d'histoire et, surtout, des dizaines et des dizaines de photos... Merci Wikipédia, source de toutes ces informations"
Angkor est une région du Cambodge qui fut l'une des capitales de l'Empire Khmer du IXe au XVe siècle. Ses ruines sont situées dans les forêts au nord du Tonlé Sap et sont classées depuis 1992 au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Si l'histoire retient le IXe siècle pour la fondation d'Angkor, les ruines de ce site cambodgien ne seraient que la partie monumentale connue à ce jour. Cependant, des signes montrent apparemment une présence datant de plus de 1800 ans! Pas moins de vingt-sept sépultures ont été dégagées, et les squelettes humains de cinquante-neuf individus identifiés.
L'empire Khmer fut fondé au début du IXe siècle par Jayavarman II. L'un de ses successeurs, Indravarman I, entreprend des travaux d'aménagement hydraulique qui seront la base de la prospérité de la région.
Les successeurs d'Indravarman, notamment son fils Yaśovarman, crédité du titre de "Créateur d'Angkor", entreprennent des aménagements gigantesques, plus au Nord-Ouest.
Après une période de troubles pendant laquelle la capitale du Royaume Khmer est transférée à Koh Ker, Sūryavarman I réinstalle un pouvoir fort à Angkor. Il est aussi à l'origine du premier édifice encore visible, le Preah Kô, consacré en 879 et construit en brique comme tous les monuments antérieurs, inaugurant plus de trois siècles d'apogée de l'architecture khmère. Le premier temple-montagne, configuration caractéristique de la cosmologie hindouiste, est édifié par ses soins en 881 au Bakong.
Les grands rivaux des Khmers, les Chams, occuperont Angkor quelques années avant que Jayavarman VII en reprenne possession (1181) et établisse le bouddhisme mahāyāna comme religion officielle. Les constructions prennent de l'ampleur avec l'enceinte d'Angkor Thom et le Bayon, puis le Ta Prohm, le Preah Khan et leurs tours ornées de gigantesques visages du Bouddha souriant qui furent construits successivement pendant le XIIe siècle. À cette époque, la capitale khmère s'étendait sur 200 km² et comptait près d'une centaine de temples.
L'un des successeurs de Sūryavarman I, Jayavarman VIII, dès son avènement (1243), impose le retour à l'hindouisme et détruit de nombreuses sculptures du Bouddha. Le déclin du Royaume Khmer sera rapide, son territoire rétréci par la sécession des Thaïs du Royaume de Sukhothaï et ravagé par des guerres incessantes avec ceux-ci et les Chams. Angkor sera définitivement abandonnée comme capitale vers 1431, après sa prise par les thaïs du Royaume d'Ayutthaya.
Au cours des XVe et XVIe siècles, des moines bouddhistes s'approprient le site et détournent des constructions vers des représentations du Bouddha telle l'énorme Bouddha couché au Baphuon. Ce site sera laissé à l'abandon et, pour la plus grande part, enseveli sous la végétation foisonnante de la jungle tropicale.
La période sinistre des Khmers Rouges avait rendu le site inaccessible aux visiteurs, mais malheureusement pas aux pillards. Par précaution, de nombreuses pièces sont aujourd'hui à l'abri au musée de Phnom Penh.
Le Royaume Khmer a connu l'un des effondrements les plus méconnus de tous les temps. À son apogée, il domina une large frange de l'Asie du Sud-Est continentale, de la Birmanie, à l'Ouest, au Viêt Nam, à l'Est. Sa capitale, Angkor, comptait pas moins de 750 000 habitants et couvrait une superficie d'environ 1 000 km².
À la fin du XVIe siècle, lorsque des missionnaires portugais découvrirent les tours en forme de lotus d'Angkor Wat, le temple le plus sophistiqué de la cité et le plus vaste monument religieux du monde, la capitale de l'Empire agonisait déjà.
L'explication la plus probable est la suivante : Angkor aurait été condamnée d'avance par cette même ingéniosité qui transforma un ensemble de petits fiefs en Empire. La civilisation khmère avait appris l'art d'apprivoiser les déluges saisonniers de l'Asie du Sud-Est, en stockant l'eau dans d'immenses bassins pour éviter les inondations et la restituer en période de sécheresse. Mais elle perdit le contrôle de l'eau, la plus vitale des ressources, entraînant ainsi son déclin. Des sécheresses sévères et prolongées, ponctuées par des pluies torrentielles, auraient anéanti le système hydraulique.
Le pouvoir se déplaça vers Phnom Penh, au XVIe siècle, après une période de moussons irrégulières. Le temple d'Angkor Wat a été le seul monument entretenu constamment par des moines bouddhistes. Après de nombreuses campagnes de restauration et un très long déminage suite aux dommages collatéraux engendrés par le conflit Americano-Vienamien, la plus grande partie du site d'Angkor est aujourd'hui visitable.
C'est en 1861, début de la conquête de la Cochinchine par la France, que le naturaliste Henri Mouhot, explorant la région avec l'Abbé Sylvestre, permet la re-découverte d'Angkor Wat, puis d'Angkor Thom. Une seconde exploration, de 1863 à 1866, menée par Ernest Doudart de Lagrée, sera beaucoup plus exhaustive.
De nombreuses missions d'exploration se succèdent alors jusqu'à la longue présence d'Étienne Aymonier, nommé représentant au Cambodge en 1879. Celui-ci organisa la traduction des nombreuses inscriptions et tenta de reconstituer l'histoire du Royaume Khmer.
Depuis le début du XXe siècle, le site d'Angkor est patiemment réhabilité par des archéologues, notamment par ceux de l'École française d'Extrême-Orient. Le bon avancement de ce programme a permis de retirer Angkor de la Liste du patrimoine mondial en péril de l’UNESCO.
De 2001 à 2012, une étude archéologique à grande échelle, le "Greater Angkor Project" rassembla l'Université de Sydney, l'École Française d'Extrême-Orient, et l'APSARA avec le support de l'Australian Nuclear Science and Technology Organisation. Elle a étudié les raisons du déclin d'Angkor et de son abandon en 1431.
Ils confirment qu'Angkor était bien l'un des plus vastes complexes urbains de l'ère pré-industrielle. Le centre urbain s'étendait sur 400 km² et la surface totale atteignait 3 000 km², soit dix fois plus que ce que l'on imaginait. On évalue la population à 700 000 habitants. Les experts en tirent la conclusion que cette extension de la capitale de l'Empire Khmer n'a vraisemblablement pas été sans conséquences pour l'environnement et que les problèmes écologiques (déforestation, dégradation des sols, érosion...) liés à ce développement ont sans doute contribué à la chute de l'Empire.
Le 27/05/2013, après un massage plus que parfait, nous reprenons le bus en direction de Phnom-Penh, des images pleins les yeux et des souvenirs magiques plein la tête...
PS : Après tout ce temps sans écrire sur mon parcours, j'avais un petit peu peur de ce que j'allais pouvoir mettre sur la toile, mais je crois que lire les Petits Nomades, arrivés en Asie depuis fin août, et le fait que je sois actuellement dans un train, m'ont remotivé...
"Pourquoi le train le motive-t-il?"
"Le train me motive car mon blog a été écrit, du moins la majorité du temps, dans des transports en commun (bateaux, trains, avions...), et que j'ai comme une nostalgie de mon voyage lorsque je parcours de petites ou longues distances accompagné de ma tablette et de mon fidèle sac à dos..."
À suivre, le dernier article sur le Cambodge...

3 commentaires:

  1. C'est impressionnant. Je ne pensais pas que c'était si étendu. C'est impressionnant aussi de voir tous ces moines.
    Ils ont du te communiquer leur esprit pacifiste.
    Que d'enrichissement au cours de ce voyage.
    Bisouchoux.

    Mum

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  2. Ben voilà on a un bel aperçu d'Angkor avant d'y aller !
    On t'a mis la pression là !!!
    Gros bisous Fanouchon.

    Rox & family

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  3. Super beau!!! Merci de nous avoir permis de partager tout ça avec toi!!
    C'est toujours un plaisir de te lire!!!! et je comprends que tu sois un peu nostalgique!!!
    Bisous!!!

    Flo.

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