vendredi 28 décembre 2012

Quand Fan à Tick retrouve Tout 1 Roman...

Ça y est, j'arrive à l'aéroport de Tontouta, en Nouvelle Calédonie, le 13/12/2012. Les portes de l'avion s'ouvrent, et je suis tellement pressé de sortir que j'en oubli d'enlever mon pull. Pouf! La chaleur s'abat sur mes épaules, mais n'est pas si insupportable que cela...

Après avoir passé la passerelle, j'aperçois enfin Charlotte, ma sœur aînée, et Tanguy et Violette, mon neveu et ma nièce, qui ont bien grandi et qui n'étaient pas au courant de mon arrivée jusqu'à cet instant!

Les tropiques aidant, les personnes sortant de l'avion sont zen et marchent lentement. Ainsi, avant même d'arriver à la douane, je passe devant une trentaine d'entre elles!

Dans la file d'attente, une femme peu discrète et peu contente que je sois passé devant elle, parle à son mari : "Et bien, je ne sais pas ce qu'a le "jeune homme" (merci Oo) à passer devant tout le monde comme ça!". Trop pressé, trop fatigué, et sachant que cela ne servirait à rien, je ne me retourne même pas pour débattre...

De plus, en attendant mon tour, une question me taraude. En effet, dans l'avion, nous avons tous dû remplir un questionnaire provenant de la "SIVAP" : le "Service d'Inspection Vétérinaire, Alimentaire et Phytosanitaire". Les questions portaient sur les potentiels aliments et plantes que nous transportons, mais aussi sur notre santé.

La question me posant problème est la suivante : "Avez-vous était vacciné contre la fièvre jaune durant les 10 dernières années?". Et merde! Faut-il être vacciné pour entrer en Nouvelle-Calédonie? Car je ne l'ai pas refait depuis la Guyane, il y a environ 14 ans! Par mesure de sécurité pour passer la douane, je répond oui! Après tout, la dernière fois que je suis allé en Guyane, mon vaccin était encore largement valable...

Le douanier vérifie mon passeport, et je passe sans problèmes. Arrivé dans la salle à bagages, je n'attends même pas, car le mien sort dans les premiers! Merci aux chiens Néo-Zélandais grâce à qui mon bagage est entré en dernier dans l'avion :-)

Mon sac sur le dos, je me dirige vers la sortie. Le couloir est divisé en deux par une barrière. À gauche, la voie est libre, et à droite, il y a plein de douaniers! Est-ce l'habitude de me faire contrôler qui motive mon choix inconsciemment? Et bien je ne sais pas, mais je me dirige bizarrement directement à droite!

Ma foi, c'est peut-être la bonne solution finalement! Le douanier, après m'avoir demandé si j'ai quelque chose à déclarer, me laisse partir... Juste avant la sortie, un autre agent, très gentil, me stop et me pose des questions :

Le douanier : "Avez-vous du saucisson, du foie-gras...?"

Moi : "Oh non, je viens des États-Unis, ils n'ont pas ça là-bas!"

Le douanier, en rigolant : "Oh, de la viande séchée alors ahahah! Allez-y monsieur, bon séjour."

Je gagne ma place sur le podium de la liberté en sortant... le deuxième. Épuisé, je regarde à droite, puis à gauche, et m'étonne de ne pas voir la troupe! Il est temps pour moi de me racheter des lunettes, car Charlotte et les enfants sont juste devant moi, et c'est avec émotion et trois colliers de fleurs que l'on se retrouve, après nous être vus pour la dernière fois à Noël... il y a quatre ans!

"Oui, comme vous le constatez sur les photos, je suis cerné, ridé et moche, mais pour ma défense, j'étais très fatigué :-)"

Le collier de fleurs

La tradition du collier de fleurs a commencé avec les voyageurs polynésiens. Ils étaient fabriqués avec des fleurs, du feuillage, des coquillages, des graines, des noix, du plumage, des ossements et des dents d’animaux. Un certain collier : le collier de "Maile" a été utilisé pour signifier la paix entre les chefs qui étaient opposés.

Dans les années 1900, les vendeurs de colliers de fleurs hawaïens ont commencé à accueillir les touristes. Lorsqu'ils sont partis, ils ont jeté leurs colliers à la mer, avec l’espoir de retourner sur l'île, tout comme le faisaient les colliers de fleurs...

Arrivés à Nouméa après avoir papoté longuement sur la route, nous nous posons à l'appartement. C'est peu de temps après que je retrouve Thomas, mon autre beau-frère, avec plaisir.

Le soir venu, nous partageons un très bon dîner : une pierrade, avec Bruno et Quentin, respectivement mon oncle et mon plus petit cousin, que je trouve bien grand! Je le dépasse encore, mais je suis tout de même surpris de ne pas devoir baisser la tête pour le regarder!

C'est avec 19 heures de décalage en plus par rapport à San Francisco, soit 5 heures en moins pour mon horloge interne, que je tombe, très heureux, dans les bras de Morphée...

mardi 25 décembre 2012

San Francisco / Nouméa via Air New Zealand et Aircalin

Après avoir quitté la famille Ceceille aux portes du métro BART, à San Francisco, je me retrouve seul au bas des escaliers. Les yeux rouges, je repousse les émotions et me motive, car je ne dois pas rater mon premier vol!

Arrivé aux bornes à tickets, un jeune homme dans le besoin me propose de l'aide. Je comprends vite ce qu'il attend, et c'est plutôt honnête de sa part. En effet, il souhaite acheter mon ticket avec une vielle carte de transport. J'ai juste à faire l'appoint et à lui donner ce qu'il y avait déjà sur la carte... en monnaie! Ma foi, le pauvre a trouvé une bonne solution pour se faire un peu d'argent...

Après avoir descendu les escalators, je prends le premier métro que je vois. En effet, la voie sur laquelle je me trouve va en direction du "San Francisco International Airport" et d'une autre destination à laquelle je ne fais pour l'instant pas attention.

Une fois dans le wagon, j'enchaîne les stations jusqu'à enfin prendre attention au plan. Je suis dans la bonne direction, mais un doute me vient lorsque je vois que deux lignes descendent vers le sud, et qu'autour de moi, personne n'a de bagages. Les lignes desservent les mêmes stations au début, puis se séparent. L'une va tout au sud, directement à "Millbrae", tandis que l'autre fait un crochet par l'aéroport avant de descendre à "Millbrae"!

Oups! J'ai encore deux stations pour prendre une décision avant que les deux lignes ne se séparent! Je demande donc aux gens autour de moi et... bingo, je me suis trompé de ligne... Je m'arrête donc à la dernière station commune et, suivant les conseils des gens, je prends le métro suivant, 10 minutes après. Celui-là est rempli de voyageurs.

Arrivé à l'aéroport, je peux sortir de la station de métro soit à droite, soit à gauche. Évidemment, je choisis la mauvaise sortie et après avoir demandé aux gens, je prends la petite navette gratuite qui passe son temps à faire des cercles autour des différents terminaux de l'aéroport. Bon, ce n'est pas une grosse erreur, je suis à un arrêt du terminal international...

Ça y est, j'arrive enfin au comptoir d'enregistrement! Il est 17h30, et mon avion décolle dans deux heures pour... la Nouvelle-Zélande, ma seule escale avant la Nouvelle-Calédonie.

Il est maintenant temps pour moi de passer, pour la première fois, la sécurité d'un aéroport américain et, ce qui est compréhensible, ils ne rigolent pas avec ça!

Le douanier vérifie mon billet d'avion et mon passeport. J'enlève mes chaussures, ma ceinture et... non c'est tout! Je sors ensuite mon porte monnaie, tous le appareils électroniques et câbles électriques que j'ai dans mon sac, puis je passe au scanner humain dont Roxane et Jérôme m'avaient parlé!

Je passe dans une pseudo cabine, les jambes écartées, la tête droite et les bras en l'air, et suis littéralement scanné de la tête aux pieds! Une fois sorti de l'autre côté, l'agent de sécurité me demande de me remettre dans la même position car il doit vérifier ma capuche de sweat et mon pantalon...!

Je me laisse faire et, enfin, me retrouve dans la salle d'embarquement. Il me reste un peu de temps. J'en profite donc pour mettre en ligne mon "Hors série n°2". Ici, internet est gratuit, et je suis confortablement installé dans un petit box individuel fait pour cela, avec prises électriques...

L'avion est à l'heure, et j'embarque avec "Air New Zealand" pour le plus long vol que j'ai jamais effectué : 13 heures! Cela peut paraître court si je compare le temps de trajet avec ceux que j'ai effectué en train : 18 heures pour Gaspé au Canada ou encore 19 heures pour Chicago aux USA, mais il était tout de même plus facile de se dégourdir dans les trains!

Je ne vois que très peu San Francisco du ciel, car nous entrons vite dans les nuages. Ma voisine de voyage et moi-même sommes content. En effet, nous avons trois sièges pour deux quand la majorité des gens sont serrés commes des sardines.

L'annonce de sécurité est la plus drôle que j'ai jamais vu, et c'est la première fois que je souris en la regardant! Il faut preciser que le film "Les Seigneur des Anneaux" a été tourné en Nouvelle-Zélande. Vous pouvez visionner l'annonce via ce lien : http://m.youtube.com/watch?v=XCbPFHu3OOc

Respect pour "Air New Zealand", car le service est vraiment très bon. Les hôtesses et stewarts sont très gentils. De plus, ils passent souvent pour proposer aux passagers de l'eau citronné afin d'éviter le dessèchement et la déshydratation. Enfin, le repas est, certes, pas assez copieux à mon goût, mais il est très bon : coq au vin et ses pommes sautées sur un tapis de légumes, accompagné d'un Chardonnay!

Après avoir regardé le très décevant préquelle d' "Alien" : "Prometheus", je retourne en 1978, époque que je n'ai jamais vécu, avec "Grease"...

Pendant que je somnole et m'occupe comme je peux, l'espace temps joue des siennes. J'ai essayé de comprendre, mais j'ai bien vite abandonné, car ça donne le tournis...

Entre San Francisco et Auckland, je traverse plusieurs fuseaux horaire. Ainsi, je perds encore 3 heures avant de passer le 180ème méridien qui marque... un changement de date! J'ai certainement vécu quelques heures du 12/12/2012 (je dirais environ 5), date mythique que je ne pourrai jamais vivre de nouveau, car ne se reproduisant que tous les 100 ans!

Bref, lorsque je passe enfin ce 180ème méridien, je fais un bond d'une journée dans le futur! En soit, cela ne fait rien, mais c'est tout de même très étrange et un peu désagréable dans ce sens là. Bien que ce ne soit pas le cas, je perds en quelques sorte un jour de ma vie! Je me dois de le récupérer et me promets donc de refaire, un jour, le tour du monde dans l'autre sens...

Le 13/12/2012, après 13 heures de vol, j'arrive à Auckland. Il est 05h30, et mon prochain et dernier vol pour Nouméa est à... 15h30! N'ayant pas le droit de sortir de la zone de transferts internationaux, je dois directement repasser la sécurité et me rendre en salle d'embarquement!

Comme d'habitude, je ne sonne pas, mais comme d'habitude, c'est moi qu'on choisit au hasard pour faire les tests de routine. Je lève donc les bras sans résister, puis l'agent passe le détecteur à main et termine par une fouille au corps. De plus, il passe un bâton sur les sangles de mon sac de cabine pour vérifier que je ne transporte pas de drogue. Ce n'est pas le cas, et je passe donc la sécurité sans problèmes.

Il n'est même pas 6 heures, et je dois donc encore tuer environ 10 heures de ma vie! Moi qui comptais sur une connexion Wi-Fi pour faire passer le temps, et bien c'est raté...

Ils me font bien rire avec leurs affiches : "Nous sommes fiers d'avoir été classé dans les 10 meilleurs aéroports mondiaux". Ouais, c'est bien, mais moi je n'aurais pas voté pour eux! Une demi-heure de Wi-Fi gratuit, puis 30 dollars pour 4 heures! Merci mais non...

De plus, moi qui étais tout content d'avoir acheté un adaptateur pour le continent américain, et qui pensais qu'il fonctionnerait ici aussi, et bien non! Eux aussi ont un style de prise différent. C'est incroyable que personne ne soit capable de se coordonner! Bref, j'achète un adaptateur Nouveau-Zélandais qui n'est pas donné...

Après avoir bu plusieurs cafés, avoir fait la critique complète d'Elvoluia, une pièce de théâtre que j'ai beaucoup aimé, avoir erré pendant des heures tel un zombie, avoir regardé les gens bizarres et, le plus intéressant, avoir été aux toilettes plusieurs fois, j'entends mon nom dans les hauts-parleurs! Il est 11h30...

"Mr Gautron Flavien est convié au comptoir des transferts internationaux"

Pensant que c'est pour une histoire d'enregistrement, c'est sans appréhension que je m'y rends dans la minute qui suit... J'arrive, me présente, puis la femme me demande de rejoindre deux hommes... en uniforme! Aïe, bien que je n'ai rien à me reprocher, mon coeur se met à battre à tout rompre!

L'agent : "Bonjour monsieur, vous êtes anglais?".

Moi : "Euh non monsieur, je suis français."

L'agent : "Très bien, nous sommes de la "Sécurité de l'Aviation Civile", et à deux reprises, des chiens se sont assis sur votre sac!".

À ce moment là, je dois dire que je ne comprends pas pourquoi ils me disent cela. Je pense alors que mon sac a été déchiré par des chiens et que du coup, mes affaires sont éparpillées... Mais non, pas du tout! Les chiens qui se sont assis sur mon sac, deux fois, sont des spécialistes pour renifler les explosifs! Paf, prends ça dans la tête...

L'agent : "Avez-vous, pendant que vous étiez aux États-Unis, visité une vielle ferme, ou été dans une mine de diamant?". "Vous êtes-vous promené dans Chinatown? Y-avait-il des pétards près de vous?". "Vous êtes-vous récemment servi d'une arme à feu?".

Le problème, c'est que je ne me suis que très rarement promené avec mon gros sac sur le dos aux Etas-Unis, et que de toute façon, je ne crois pas avoir été proche d'une source quelconque d'explosifs...

Les agents sont sympathiques, mais je suis tout de même mis sur liste noire et ne peux donc plus embarquer pour le moment!

L'agent : "Veuillez nous suivre s'il vous plaît. Ne vous inquiétez pas, vous ne raterez pas votre avion."

Je n'ai pas le droit aux menottes, mais c'est sous l'escorte des deux agents que je traverse tout le terminal sous les yeux interrogateurs de tous les passagers, employés... Paye ta honte internationale!

L'agent : "C'est bien votre sac? Pouvons nous le vider et faire des tests?"

Oui, c'est bien mon sac! Je me recule et leur dis de faire leur travail. Après tout, ce n'est pas de leur faute si les chiens se sont assis sur mon sac...

Après l'avoir entièrement vidé, pris des échantillons et fait des tests, leur mission est un échec. Je suis bel et bien blanc comme neige, et pour le coup rassuré, car je n'étais pas à l'abris que quelque chose ait été glissé subrepticement dans mon sac!

Je gagne donc le droit de tout rempaqueter moi même et d'être raccompagné au comptoir des transferts internationaux. Les agents s'excusent et n'ont aucunes explications sur ce qui s'est produit avec les chiens. On va dire que je suis l'ami des bêtes et qu'ils m'aimaient bien... ou pas!

Après m'être assuré que mon sac arrivera bien à Nouméa, je suis de nouveau libre et m'ennuie jusqu'à ce que... j'entende de nouveau mon nom dans les hauts-parleurs! Je retourne au comptoir pour savoir ce qu'il se passe et... il se passe juste que les informations n'ont pas circulé entre les services. Je suis toujours sur liste noire.

Suite à quelques coups de fils, je suis enfin considéré comme un passager lambda... du moins pour les autres passagers. Les employés, eux, sont au courant de l'histoire. Ainsi, j'arrive pour embarquer, pose mon passeport et m'entends dire : "Oh, it's you!" en anglais, suivi de : "Oh, c'est vous!", en français...

"Oui c'est moi!", auquel je n'ajoute pas mais je pense très fort : "Quel est votre problème!". Bref, après environ 10 heures passées dans une véritable prison et une énième confirmation que mon bagage arrivera bien à Nouméa, j'embarque enfin sur "Aircalin"!

Le 13/12/2012, après avoir passé deux nouveaux fuseaux horaires en 3 heures de vol, et donc perdu encore 2 heures, j'arrive à l'aéroport de Tontouta avec une demi-heure de retard...

Plus de 28 heures après avoir quitté la famille Ceceille, je sors de l'avion et m'apprête, épuisé, à retrouver la famille Roman...

 

vendredi 21 décembre 2012

San Francisco, adossée à la colline...

Le 09/12/2012, en fin de matinee, nous traversons le "Bay Bridge" pour rejoindre San Francisco, la dernière ville que je vais visiter aux États-Unis d'Amérique. Après une petite traversée en camping-car dans les rues plus que pentues de cette ville mythique, nous nous garons sur le parking du "Marina Green Park".

Nous ne pouvions pas rêver mieux que cet endroit. En effet, ce superbe bivouac nous offre une vue magnifique sur la "Baie de San Francisco", et donc sur le fameux "Golden Gate Bridge" et la "Prison D'Alcatraz".

Le Golden Gate Bridge

Le "Golden Gate Bridge", littéralement le "Pont de la Porte d'Or", représente la jonction entre la "Baie de San Francisco" et l’océan Pacifique. Il relie ainsi la ville de San Francisco à la ville de Sausalito. Sa construction, qui s’est heurtée à de nombreuses difficultés, a débuté en 1933 et s’est étalée sur une durée de quatre ans, pour s’achever en 1937.

Il a été jusqu’en 1964 le pont suspendu le plus long du monde, et constitue aujourd’hui le monument le plus célèbre de San Francisco. Il est en outre aisément reconnaissable de par sa couleur "orange" (que personnellement je prenais pour du "rouge" jusqu'à aujourd'hui) et par l’architecture de ses deux tours.

Selon un classement de l’ "American Society of Civil Engineers", cet ouvrage d'art fait partie des sept merveilles du monde moderne.

Aujourd'hui, le temps est superbe, et la température tourne autour des 20°C, ce qui est très agréable! Les vestes, les gants et les manteaux vont bientôt terminer dans les placards...

Pendant que nous déjeunons, les gens pratiques diverses activités sur l'espace vert de "Marina Green Park". Certains jouent au football, tandis que d'autres font leur footing, ou qu'une jeune femme fait du hula hoop à la perfection...

San Francisco est une ville extrêmement bien desservie par les transports en commun. Nous pouvons effectivement y trouver des bus, des métros et, enfin, les derniers cable-car (tramways à traction par câble) du monde à être opérationnels en permanence.

En début d'après-midi, nous partons fouler les rues de la ville. Après être passés devant les voiliers de "Marina Green", nous traversons le "Fort Mason Park".

Et mince! Nous avons oublié de prendre la carte "American Beautiful" de Roxane et Jérôme nous donnant accès gratuitement aux Parcs Nationaux Américains! Demain, il faudra absolument penser à la prendre afin de visiter le "San Francisco Maritime National Historical Park". À suivre donc...

Pendant que nous longeons la mer les pieds bien au sec, des fous nagent tranquillement. Bon, ils ont des combinaisons intégrales, mais quand même!

Après avoir croisé un homme utilisant la position du cormoran afin de sécher plus rapidement au soleil, nous arrivons dans un quartier nommé "Fisherman's Wharf" ("Quai des Pêcheurs"), dont les rues sont très animées.

Un artiste, chanteur et joueur de batterie, reprend des chansons connues pendant qu'un père danse avec ses enfants. De l'autre côté de la rue, un magicien fait des tours aux passants. Plus loin, un mime peint en gris attend un peu de monnaie pour bouger, tandis qu'un homme joue du pipo et que des jongleurs font leur show sur un monocycle...

Nous marchons le long des quais lorsque soudain, nous restons scotchés devant un peintre un peu particulier. En effet, il peint avec des bombes de peinture et, bien que nous ne les afficherions pas chez nous, son travail est formidable! Cependant, je suis désolé mais je n'ai point de photos...

Dans cette ville, nous croisons de nombreuses voitures anciennes. De plus, les gens, dont les pompiers, aiment décorer l'avant de leur voiture avec des couronnes de Noël.

Comme je le fait remarquer à Roxane, la population a une morphologie assez grande. En effet, je me fais souvent la réflexion, n'étant pas habitué à cela!

Après avoir croisé un vrai-faux Père Noel qui parle anglais (les enfants n'ont évidemment pas compris le "Give me five" ou "Tape m'en cinq" de ce monsieur), nous croisons une boulangerie très spéciale nommée "Boudin"!

Pourquoi dis-je très spéciale? Et bien car nous pouvons observer les employés entrain de travailler. Il est ainsi possible de leur poser des question tout en admirant leur travail. Personnellement, je n'apprécierais pas que des centaines de touristes me regardent travailler!

Après avoir croisé un appareil formant des centaines de bulles à la minute, ce qui amuse beaucoup les enfants, nous admirons un sapin de Noël géant. Est-ce un vrai? Et bien après mûre réflexion : oui!

À "Pier 39", au bout du quai, nous pouvons observer un bon nombre d'otaries. Elles ont élu domicile ici il y a une vingtaine d'années. Grosses, grasses et graisseuses, elles nagent puis sautent sur les pontons, se "marchent" dessus, s'engueulent, crient et dorment au soleil, serrées comme des sardines!

Après toutes ces animations, nous marchons vers le quartier italien, et nous pouvons le dire : c'est du sport! Les rues sont tellement pentues que parfois, il est impossible aux petits de faire de la trottinette.

En parlant de sport, les San-Franciscains sont apparemment des personnes qui prennent soin d'elles, qui mangent bio et qui sont "Peace and Love"! Au quartier italien, une exposition artistique se tient au milieu du "Washington Square".

Avant de redescendre au camping-car, nous nous rendons à "Lombard Street". Cette rue est mondialement connue pour un bloc spécifique, ses huit virages très serrés lui ayant permis d'obtenir la distinction de "la route la plus sinueuse des États-Unis".

La pente initiale étant de 27%, la conception sinueuse a été suggérée afin de la réduire. Trop abrupte pour que la plupart des véhicules puissent la remonter, elle était également un réel danger pour les piétons. Cette pente a été réduite à 16 % d'inclinaison, et c'est déjà raide! Personnellement, bien que le quartier soit assez chic, je n'aimerais pas habiter ici, des centaines de touristes passant tous les jours soit à pieds, soit en voiture...

Ce soir, moi qui pensais ne plus prendre de retard dans l'écriture de mon blog, je n'ai le temps que de prendre des notes avant de tomber dans l'inconscient.

Le 10/12/2012 dans la matinée, nous nous rendons au "San Francisco Maritime National Historical Park", munis de la carte "American Beautiful" que nous avions oublié hier. Nous visitons le Balclutha et l'Eurêka...

Le Balclutha

Le "Balclutha" est un trois-mâts à coque acier, construit en 1886. Depuis le 4 février 1985, il est considéré comme monument historique et est amarré au "Hyde Street Pier" de San Francisco.

Le "Balclutha" franchit 17 fois le "Cap Horn" durant ses 13 premières années de navigation. Durant cette période, il transporta de nombreuses cargaisons entre l'Europe et les divers ports des États-Unis dans le Pacifique, mais aussi du Chili, d'Australie, de Nouvelle-Zélande et de Birmanie.

En 1902, il fût rebaptisé "Star of Alaska" par l' "Alaska Packers Association" qui le racheta pour la pêche au saumon et le ravitaillement de ses conserveries en Alaska.

Son équipage était constitué d'au moins 200 membres : un fossé par rapport au 26 marins lorsqu'il servait au commerce! Sa carrière prit fin en 1930...

En 1933, il fût rebaptisé "Pacific Queen", puis il servi de bateau d'exposition et se détériora progressivement!

En 1954, il fût racheté par le "Musée maritime de San Francisco" qui le restaura et lui redonna son premier nom : "Balclutha", pour devenir un bateau-musée...

Lors de notre visite, il penche dangereusement sur la droite, et le deuxième pont inférieur est fermé pour rénovation. Cependant, nous pouvons sentir que ce bateau est chargé d'histoire. Il est magnifique!

L'Eurêka

À l'origine, le navire se nommait "Ukiah" et avait pour but de transporter des banlieusards jusqu'à San Francisco. Les automobiles devinrent plus répandues, et alors qu'aucun pont ne rejoignait San Francisco, l' "Ukiah" était capable de satisfaire cette demande via un pont inférieur conçu pour manipuler des véhicules, le pont supérieur étant réservé aux passagers.

Durant la Première Guerre Mondiale, le bateau fût réquisitionné pour le transport de munitions. La surcharge du navire ayant provoqué des efforts trop important, toute la partie au-dessus de la ligne de flottaison fût reconstruite.

L'achèvement du "Golden Gate Bridge" entre San Francisco et le comté du Marin en 1937, ainsi que l'industrialisation croissante, condamna l' "Eurêka" à une retraite forcée environ 20 ans plus tard, en 1958.

Après cet intermède dans le milieu naval, nous changeons d'atmosphère et allons manger à "Chinatown", le quartier chinois de la ville. Nous nous arrêtons déjeuner chez "All you can eat", littéralement "Tout ce que vous pouvez manger", et cela pour seulement 6,5 dollars par adulte! Oui, j'ai oublié de préciser, mais le nom du restaurant est assez révélateur, : la nourriture est à volonté...

Le ventre rempli de nems, de raviolis, de nouilles, de riz, et de mets parfois étranges, nous sortons nous balader pour une promenade digestive. Il est à noter que la communauté chinoise n'est vraiment pas forte concernant les desserts... tout du moins dans ce restaurant!

Nous suivons alors un petit parcours recommandé par le Lonely Planet. Celui-ci part de la porte de "Chinatown". Plus nous avançons, et plus nous nous demandons ce qui a pris aux auteurs. En effet, au début, nous ne faisons que traverser des petites rues étranges et glauques!

La partie la plus belle de la ballade est sans conteste la fin, lorsque nous descendons des escaliers à travers des jardins étagés pleins de verdure. Hélas, nous ne voyons pas les perroquets sauvages dont parle le guide.

Les escaliers se terminent tout proche de la "Levi Strauss Plazza", le siège de la célèbre marque des jeans 501...

De retour au camping-car, nous observons une vielle femme donnant à manger aux pigeons. En soit, c'est plutôt sympathique, jusqu'à ce que... cela devienne bizarre. Je ne sais pas comment elle se débrouille, mais ils viennent, en quelque sorte, l'embrasser! Vive l'hygiène...

Ce soir, nous sommes invités chez la nièce d'un ami de Guadeloupe à Roxane et Jérôme. Elle s'appelle Manuella, et nous n'aurons pas le plaisir de rencontrer son mari Stéphane, qui est actuellement en déplacement.

Ainsi, pour nous rendre chez elle, nous avons le privilège de traverser... le mythique "Golden Gate Bridge", qui se fait en permanence détruire dans les films d'action américain! Bravo Mr l'Ingénieur car, effectivement, il est bien conçu.

Arrivés à destination, le camping-car dénote au milieu de toutes les Mercedes, les Porsches et autres Ferrari. Matteo et Mila sont aux anges car Manuella n'est pas seule. En effet, ses deux filles : Maya et Anaïs, sont de leur âge et les attendaient aussi avec impatience.

La vue depuis la terrasse est magnifique. En effet, nous voyons la "Baie de San Francisco" ainsi que le "Golden Gate Bridge", de jour puis de nuit! C'est incroyable, et je me rend bien compte de ma chance...

Anaïs aussi a de la chance! En effet, étant née ici, elle possède la double nationalité! Après une soirée bien sympathique ou nous contons nos périples respectifs (et ou nous mettons une taule à Jérôme durant une courte séance hula hoop), nous nous effondrons dans nos lits.

L'Ile d'Alcatraz

L'île d'Alcatraz est une île située dans la Baie de San Francisco, à 2,4 Km de la côte. Elle fut nommée ainsi par les espagnols car elle servait de refuge à de nombreux pélicans, appelés "alcatraces", en espagnol ancien. Cette île hébergea une forteresse militaire pendant plusieurs décennies (1850-1909), puis une prison militaire (1909-1933) et enfin une prison fédérale de haute sécurité (1934-1963). Cette dernière ferma pour raison budgétaire, devenant trop chère à gérer!

Le complexe d'Alcatraz est aujourd'hui reconverti en un site historique. Le phare est le plus vieux phare en activité de la côte Ouest des États-Unis et fonctionne depuis 1854.

Le 11/12/2012, après une matinée bien grasse, nous venons rendre une dernière visite à Manuella et à la petite Anaïs, Maya étant déjà à l'école. Le "Golden Gate Bridge" est magnifié par la brume matinale...

Nous avons le droit à un bon petit déjeuner et... une bonne et longue douche chaude. Manuella ayant gentiment offert des verres à pied et des mugs à Roxane et Jérôme, ceux-ci pourront maintenant arrêter de boire du vin et du café dans des verres en plastique!

Merci beaucoup Manuella, Maya et Anaïs pour cet accueil chaleureux :-)

Je profite du trajet de retour vers le parking de "Marina Green Drive" pour refaire mon sac de voyage, le départ pour moi étant proche... C'est assez rapide, et je laisse avec regret mes chaussons Georges qui serviront certainement à mon père... Je me sépare également de mes chaussettes beiges portant un dessin de souris préhistorique! En effet, après m'être retrouvé un doigt de pied à l'air, je les ai légué à Roxane qui en a fait... une pochette pour Kindle. Je suis content de ne pas les avoir jeté comme de vulgaires chaussettes trouées. Ainsi, elles ont servi à quelque chose!

Vers la fin du trajet, voyant que je n'aurai jamais accès seul au camping-car pour accomplir la mission que le Père Noël ne m'a pas encore confié... (Cf. "Hors série n°2 : Conte de Noël pour les "Petits Nomades"!"), je prends le risque de gâcher toute ma surprise et accapare des passeports... Roxane et Jérôme sont concentrés sur la route, tandis que les petits sont hypnotisés par les dessins-animés et les jeux... Mission accomplie, personne n'a rien capté!

Après un dernier déjeuner avec toute la famille, nous partons tous les six pour une ultime balade ensemble... La session shopping terminée, nous nous rendons en bus dans le quartier nommé "Haight-Hashbury". Grâce aux enfants, nous récoltons des chocolats Lint qu'une personne âgée, dans le bus, leur a gentiment donné! Merci madame, le chocolat fourré au beurre de cacahuète était très bon!

Le quartier d' "Haight-Ashbury" a été le pôle du mouvement Hippie des années 1960, qui a succédé à la vague Beatnik qui fleurit dans le quartier de "North Beach" deux à huit ans avant le fameux "Summer of Love" de 1967. La contre-culture Hippie est toujours présente par le biais de l'art psychédélique. On y trouve notamment un musée du tatouage, des maisons victoriennes aux couleurs vives, ainsi que de longues fresques murales.

Aujourd'hui, ce quartier est sympathique, bien qu'il soit triste de croiser autant de personnes à la rue. De plus, l'herbe est ici facile à trouver. En effet, il n'y a même pas besoin de chercher! Un jeune homme est venue à moi et m'a proposé de la Marie-Jeanne comme il m'aurait proposé un sandwich...

Après avoir visité un moment ce quartier atypique, nous reprenons le bus. Celui-ci nous mène sur "Market Street", devant l'une des stations de métro BART ("Bay Area Rapid Transit").

Suite aux "au revoir" dont je ne transcrirai point le déroulement, nos chemins se séparent... Je m'enfonce alors dans les profondeurs de la terre pendant que "Les Petits Nomades" reprennent le bus vers leur bivouac...

Roxane, Jérôme, Matteo, Mila et Eva, merci beaucoup pour tous ces moments passés avec vous. Je ne les oublierai jamais... Je vous aime!