mardi 25 décembre 2012

San Francisco / Nouméa via Air New Zealand et Aircalin

Après avoir quitté la famille Ceceille aux portes du métro BART, à San Francisco, je me retrouve seul au bas des escaliers. Les yeux rouges, je repousse les émotions et me motive, car je ne dois pas rater mon premier vol!

Arrivé aux bornes à tickets, un jeune homme dans le besoin me propose de l'aide. Je comprends vite ce qu'il attend, et c'est plutôt honnête de sa part. En effet, il souhaite acheter mon ticket avec une vielle carte de transport. J'ai juste à faire l'appoint et à lui donner ce qu'il y avait déjà sur la carte... en monnaie! Ma foi, le pauvre a trouvé une bonne solution pour se faire un peu d'argent...

Après avoir descendu les escalators, je prends le premier métro que je vois. En effet, la voie sur laquelle je me trouve va en direction du "San Francisco International Airport" et d'une autre destination à laquelle je ne fais pour l'instant pas attention.

Une fois dans le wagon, j'enchaîne les stations jusqu'à enfin prendre attention au plan. Je suis dans la bonne direction, mais un doute me vient lorsque je vois que deux lignes descendent vers le sud, et qu'autour de moi, personne n'a de bagages. Les lignes desservent les mêmes stations au début, puis se séparent. L'une va tout au sud, directement à "Millbrae", tandis que l'autre fait un crochet par l'aéroport avant de descendre à "Millbrae"!

Oups! J'ai encore deux stations pour prendre une décision avant que les deux lignes ne se séparent! Je demande donc aux gens autour de moi et... bingo, je me suis trompé de ligne... Je m'arrête donc à la dernière station commune et, suivant les conseils des gens, je prends le métro suivant, 10 minutes après. Celui-là est rempli de voyageurs.

Arrivé à l'aéroport, je peux sortir de la station de métro soit à droite, soit à gauche. Évidemment, je choisis la mauvaise sortie et après avoir demandé aux gens, je prends la petite navette gratuite qui passe son temps à faire des cercles autour des différents terminaux de l'aéroport. Bon, ce n'est pas une grosse erreur, je suis à un arrêt du terminal international...

Ça y est, j'arrive enfin au comptoir d'enregistrement! Il est 17h30, et mon avion décolle dans deux heures pour... la Nouvelle-Zélande, ma seule escale avant la Nouvelle-Calédonie.

Il est maintenant temps pour moi de passer, pour la première fois, la sécurité d'un aéroport américain et, ce qui est compréhensible, ils ne rigolent pas avec ça!

Le douanier vérifie mon billet d'avion et mon passeport. J'enlève mes chaussures, ma ceinture et... non c'est tout! Je sors ensuite mon porte monnaie, tous le appareils électroniques et câbles électriques que j'ai dans mon sac, puis je passe au scanner humain dont Roxane et Jérôme m'avaient parlé!

Je passe dans une pseudo cabine, les jambes écartées, la tête droite et les bras en l'air, et suis littéralement scanné de la tête aux pieds! Une fois sorti de l'autre côté, l'agent de sécurité me demande de me remettre dans la même position car il doit vérifier ma capuche de sweat et mon pantalon...!

Je me laisse faire et, enfin, me retrouve dans la salle d'embarquement. Il me reste un peu de temps. J'en profite donc pour mettre en ligne mon "Hors série n°2". Ici, internet est gratuit, et je suis confortablement installé dans un petit box individuel fait pour cela, avec prises électriques...

L'avion est à l'heure, et j'embarque avec "Air New Zealand" pour le plus long vol que j'ai jamais effectué : 13 heures! Cela peut paraître court si je compare le temps de trajet avec ceux que j'ai effectué en train : 18 heures pour Gaspé au Canada ou encore 19 heures pour Chicago aux USA, mais il était tout de même plus facile de se dégourdir dans les trains!

Je ne vois que très peu San Francisco du ciel, car nous entrons vite dans les nuages. Ma voisine de voyage et moi-même sommes content. En effet, nous avons trois sièges pour deux quand la majorité des gens sont serrés commes des sardines.

L'annonce de sécurité est la plus drôle que j'ai jamais vu, et c'est la première fois que je souris en la regardant! Il faut preciser que le film "Les Seigneur des Anneaux" a été tourné en Nouvelle-Zélande. Vous pouvez visionner l'annonce via ce lien : http://m.youtube.com/watch?v=XCbPFHu3OOc

Respect pour "Air New Zealand", car le service est vraiment très bon. Les hôtesses et stewarts sont très gentils. De plus, ils passent souvent pour proposer aux passagers de l'eau citronné afin d'éviter le dessèchement et la déshydratation. Enfin, le repas est, certes, pas assez copieux à mon goût, mais il est très bon : coq au vin et ses pommes sautées sur un tapis de légumes, accompagné d'un Chardonnay!

Après avoir regardé le très décevant préquelle d' "Alien" : "Prometheus", je retourne en 1978, époque que je n'ai jamais vécu, avec "Grease"...

Pendant que je somnole et m'occupe comme je peux, l'espace temps joue des siennes. J'ai essayé de comprendre, mais j'ai bien vite abandonné, car ça donne le tournis...

Entre San Francisco et Auckland, je traverse plusieurs fuseaux horaire. Ainsi, je perds encore 3 heures avant de passer le 180ème méridien qui marque... un changement de date! J'ai certainement vécu quelques heures du 12/12/2012 (je dirais environ 5), date mythique que je ne pourrai jamais vivre de nouveau, car ne se reproduisant que tous les 100 ans!

Bref, lorsque je passe enfin ce 180ème méridien, je fais un bond d'une journée dans le futur! En soit, cela ne fait rien, mais c'est tout de même très étrange et un peu désagréable dans ce sens là. Bien que ce ne soit pas le cas, je perds en quelques sorte un jour de ma vie! Je me dois de le récupérer et me promets donc de refaire, un jour, le tour du monde dans l'autre sens...

Le 13/12/2012, après 13 heures de vol, j'arrive à Auckland. Il est 05h30, et mon prochain et dernier vol pour Nouméa est à... 15h30! N'ayant pas le droit de sortir de la zone de transferts internationaux, je dois directement repasser la sécurité et me rendre en salle d'embarquement!

Comme d'habitude, je ne sonne pas, mais comme d'habitude, c'est moi qu'on choisit au hasard pour faire les tests de routine. Je lève donc les bras sans résister, puis l'agent passe le détecteur à main et termine par une fouille au corps. De plus, il passe un bâton sur les sangles de mon sac de cabine pour vérifier que je ne transporte pas de drogue. Ce n'est pas le cas, et je passe donc la sécurité sans problèmes.

Il n'est même pas 6 heures, et je dois donc encore tuer environ 10 heures de ma vie! Moi qui comptais sur une connexion Wi-Fi pour faire passer le temps, et bien c'est raté...

Ils me font bien rire avec leurs affiches : "Nous sommes fiers d'avoir été classé dans les 10 meilleurs aéroports mondiaux". Ouais, c'est bien, mais moi je n'aurais pas voté pour eux! Une demi-heure de Wi-Fi gratuit, puis 30 dollars pour 4 heures! Merci mais non...

De plus, moi qui étais tout content d'avoir acheté un adaptateur pour le continent américain, et qui pensais qu'il fonctionnerait ici aussi, et bien non! Eux aussi ont un style de prise différent. C'est incroyable que personne ne soit capable de se coordonner! Bref, j'achète un adaptateur Nouveau-Zélandais qui n'est pas donné...

Après avoir bu plusieurs cafés, avoir fait la critique complète d'Elvoluia, une pièce de théâtre que j'ai beaucoup aimé, avoir erré pendant des heures tel un zombie, avoir regardé les gens bizarres et, le plus intéressant, avoir été aux toilettes plusieurs fois, j'entends mon nom dans les hauts-parleurs! Il est 11h30...

"Mr Gautron Flavien est convié au comptoir des transferts internationaux"

Pensant que c'est pour une histoire d'enregistrement, c'est sans appréhension que je m'y rends dans la minute qui suit... J'arrive, me présente, puis la femme me demande de rejoindre deux hommes... en uniforme! Aïe, bien que je n'ai rien à me reprocher, mon coeur se met à battre à tout rompre!

L'agent : "Bonjour monsieur, vous êtes anglais?".

Moi : "Euh non monsieur, je suis français."

L'agent : "Très bien, nous sommes de la "Sécurité de l'Aviation Civile", et à deux reprises, des chiens se sont assis sur votre sac!".

À ce moment là, je dois dire que je ne comprends pas pourquoi ils me disent cela. Je pense alors que mon sac a été déchiré par des chiens et que du coup, mes affaires sont éparpillées... Mais non, pas du tout! Les chiens qui se sont assis sur mon sac, deux fois, sont des spécialistes pour renifler les explosifs! Paf, prends ça dans la tête...

L'agent : "Avez-vous, pendant que vous étiez aux États-Unis, visité une vielle ferme, ou été dans une mine de diamant?". "Vous êtes-vous promené dans Chinatown? Y-avait-il des pétards près de vous?". "Vous êtes-vous récemment servi d'une arme à feu?".

Le problème, c'est que je ne me suis que très rarement promené avec mon gros sac sur le dos aux Etas-Unis, et que de toute façon, je ne crois pas avoir été proche d'une source quelconque d'explosifs...

Les agents sont sympathiques, mais je suis tout de même mis sur liste noire et ne peux donc plus embarquer pour le moment!

L'agent : "Veuillez nous suivre s'il vous plaît. Ne vous inquiétez pas, vous ne raterez pas votre avion."

Je n'ai pas le droit aux menottes, mais c'est sous l'escorte des deux agents que je traverse tout le terminal sous les yeux interrogateurs de tous les passagers, employés... Paye ta honte internationale!

L'agent : "C'est bien votre sac? Pouvons nous le vider et faire des tests?"

Oui, c'est bien mon sac! Je me recule et leur dis de faire leur travail. Après tout, ce n'est pas de leur faute si les chiens se sont assis sur mon sac...

Après l'avoir entièrement vidé, pris des échantillons et fait des tests, leur mission est un échec. Je suis bel et bien blanc comme neige, et pour le coup rassuré, car je n'étais pas à l'abris que quelque chose ait été glissé subrepticement dans mon sac!

Je gagne donc le droit de tout rempaqueter moi même et d'être raccompagné au comptoir des transferts internationaux. Les agents s'excusent et n'ont aucunes explications sur ce qui s'est produit avec les chiens. On va dire que je suis l'ami des bêtes et qu'ils m'aimaient bien... ou pas!

Après m'être assuré que mon sac arrivera bien à Nouméa, je suis de nouveau libre et m'ennuie jusqu'à ce que... j'entende de nouveau mon nom dans les hauts-parleurs! Je retourne au comptoir pour savoir ce qu'il se passe et... il se passe juste que les informations n'ont pas circulé entre les services. Je suis toujours sur liste noire.

Suite à quelques coups de fils, je suis enfin considéré comme un passager lambda... du moins pour les autres passagers. Les employés, eux, sont au courant de l'histoire. Ainsi, j'arrive pour embarquer, pose mon passeport et m'entends dire : "Oh, it's you!" en anglais, suivi de : "Oh, c'est vous!", en français...

"Oui c'est moi!", auquel je n'ajoute pas mais je pense très fort : "Quel est votre problème!". Bref, après environ 10 heures passées dans une véritable prison et une énième confirmation que mon bagage arrivera bien à Nouméa, j'embarque enfin sur "Aircalin"!

Le 13/12/2012, après avoir passé deux nouveaux fuseaux horaires en 3 heures de vol, et donc perdu encore 2 heures, j'arrive à l'aéroport de Tontouta avec une demi-heure de retard...

Plus de 28 heures après avoir quitté la famille Ceceille, je sors de l'avion et m'apprête, épuisé, à retrouver la famille Roman...

 

4 commentaires:

  1. Et l'aventure continue !!!! Et bien qu'elle épopée ! Pourtant tu t'étais rasé !
    C'est ça d'être l'ami des bêêêêêêtes !!! :-)
    On attend la suite, gros bisous et félicitations pour cet article.

    Rox & family

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  2. Quelle aventure ! Ne perds jamais ton sac de vue ! Tu avais peut-être caressé un chien ? Bon séjour en NOUVELLE - CALÉDONIE .
    Bises . MAMIE .

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  3. Voyage désorganisé mon Fanou, mais bien encadré et surveillé...
    Bisous.
    Mum

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  4. Tu es bien mon fils, tu les attires comme moi...EN EFFET, a quelques heures près, en pleine mer, un Zodiac chargés de trois douaniers sont venus nous rendre visite...ils n'y avait pas de chien,...et pas de poudre non plus bien que nous avons à bord un morceau de canon venant des iles vierges !
    Bizzzzzes,....tonpovreperekepagendarmemekonaimebienluirappelekileuresemble

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