NZ : Île du Sud, première partie

Cet article, 2ème et avant-dernier de la Nouvelle-Zélande, vous plongera dans les paysages extraordinaires de l'Île du Sud. Je vais parfois vous demander un effort de mémoire. Si vous avez bien lu l'article sur l'Île du Nord, vous vous rappellerez alors de certaines de mes rencontres...

Pour le moment, nous allons faire les choses simplement, et je vous invite donc à me rejoindre à l'endroit où je vous ai quitté la dernière fois : dans le ferry de la compagnie "Interislander", à Wellington.

Le 22/02/2013, Medhi et moi prenons un ferry assez imposant dont j'ai oublié le nom, mais qui pourrait bien porter le nom de "Beticco 3", ou "Vomito 3" pour ceux qui ont suivi mon parcours en Nouvelle-Calédonie...

Moi qui comptais profiter de la vue durant la traversée, et bien je suis déçu. Le temps est médiocre, et je ne peux donc ni admirer les paysages, ni apercevoir de dauphins! Les seules choses que j'observe, du moins quand je ne dors pas, sont soit Mehdi, étalé sur le sol pour mieux dormir et éviter le mal de mer, soit des gens malade partant vomir dans leur bouche...

Après 3h30 de traversée, et donc un peu de retard due non seulement au mauvais temps, mais aussi au ferry de la compagnie "Blue Bird" nous précédant, nous accostons à Picton, sur l'Île du Sud...

Il est plus de midi lorsque nous prenons la route vers Marahau, l'un des deux points de départ d'un des 9 grands trecks de Nouvelle-Zélande. Celui-ci longe le "Parc National Abel Tasman".

Sur la route, et comme nous nous sommes promis de prendre tous les autostoppeurs, si cela nous est possible, nous embarquons un jeune étudiant Néo-Zélandais, ingénieur en télécommunications. Sa destination est cependant vite atteinte, et nous n'en apprendrons pas beaucoup sur lui. Nous ne le reverrons jamais.

Alors que nous sommes à 10 kilomètres de notre destination, nous prenons en stop deux allemands d'un genre hippie/grunge. Après discussion, il s'avère qu'il n'y a pas grand chose à Marahau. Les deux acolytes nous conseillent de nous rendre à Takaka, un petit village apparemment sympathique, une cinquantaine de kilomètres plus loin.

Des centaines de virages plus tard, nous arrivons enfin! Les garçons, sympathiques, nous offrent un adaptateur secteur, un chapeau un peu miteux et, enfin, une démonstration de "crachats" de feu!

Ce soir, nous choisissons de nous installer dans le jardin d'un Hostel qui est et restera le meilleur dans lequel je me suis rendu en Nouvelle-Zélande : "Kiwiana". Tenu par une Kiwi, ce lieu offre une ambiance agréable et conviviale. À 18 heures, une soupe de légume est offerte aux convives. De plus, une salle de jeux est mise à disposition, avec un billard un peu bancale et des jeux de société.

Je recommande vivement cet Hostel à tout le monde :-)

Alors que nous installons nos tentes, une voyageuse fait son apparition. Elle se prénomme Hanna (Allemagne), voyage seule, et sera ma voisine de tente. La connexion passant très bien entre tout le monde, nous sommes heureux à l'idée de pouvoir, enfin, nous poser plus d'une journée quelque part.

L'après-midi tirant déjà sa révérence, c'est toujours en compagnie d'Hanna que nous nous rendons sur la terrasse afin de déguster notre excellent mets!

Notre tablée s'agrandit avec Carolin (Allemagne), mais pas la même que celle que j'ai rencontré lors de ma première soirée à Auckland, Neus (Espagne) qui ne se joint à nous que 5 minutes car elle est trop fatiguée, mais qui garde une grande importance dans notre road-trip, ainsi que des voyageurs avec qui je ne garderai pas contact : Tania (Allemagne) et Maggie (USA). Carolin et Neus se sont rencontrées durant le "Abel Tasman Track", et elles ont bien accroché :-)

Après de longues discussions et quelques parties de billard, tout le petit monde prend congé dans ses appartements, et rejoint le pays des rêves.

Le 23/02/2013, le réveil sonne à 9 heures, et c'est à quatre que nous planifions notre journée! En effet, Hanna et Carolin se joignent à nous pour notre plus grand plaisir.

Mon groupe est maintenant composé de plus de deux personnes. Hourra!

Nous prenons la voiture et arrivons, après une heure de route et un sentier bordé de moutons, sur une plage magnifique située au Nord de la "Golden Bay", proche du "Cap Farewell".

Ici, nous retournons en enfance en tentant de dévaler une dune de sable sur une luge improvisée. Le résultat n'est pas vraiment convainquant, mais cet intermède a eu le mérite de bien nous faire rire!

Après une séance "baignade" dans une eau bien fraîche, nous nous posons sur nos serviettes et scrutons les environs. En effet, selon la propriétaire de l'Hostel, nous sommes censé pouvoir observer, en ce lieu, de nombreux bébés phoques! Cependant, depuis notre arrivée, nous n'avons vu qu'un gros phoque fainéant qui dort sur un rocher.

Nous continuons donc à nous prélasser lorsque, enfin, nous découvrons l'emplacement des bébés. À vrai dire, ce n'est pas bien compliqué, il suffit de se diriger vers l'attroupement de curieux au bord de l'eau.

À notre arrivée, nous découvrons une dizaine de bébés phoques entrain de nager et de jouer dans une sorte de piscine naturelle d'eau limpide. Des jeunes se sont même postés au milieu d'eux, sans que ni maman phoque, ni papa phoque, ne réagissent.

Le spectacle est merveilleux, et je pourrais passer des heures à les regarder!

Après un bon moment de glandouille sur la plage, nous reprenons la route en direction des "Pupu Springs" : des sources d'eau d'une rare pureté!

"Issues d'un large réseau souterrain, ces sources d'eau sont les plus grandes du pays et d'Australasia en terme de volume. Il en jaillit 14000 litres par seconde, lesquels vont se déverser dans la rivière Takaka.

À cause de l'invasion des sources et rivières de Nouvelle-Zélande par plusieurs algues parasites, il n'est malheureusement plus autorisé d'y plonger."

Ne pas avoir le droit de se baigner en ce lieu est bien frustrant! J'en viens d'ailleurs à me demander si l'histoire des algues parasites est une réalité, ou si le gouvernement, pour protéger les sources et les rivières, n'a pas simplement décidé d'effrayer les touristes...

Quoiqu'il en soit, les couleurs sont surprenantes, et leur beauté extrêmement rare!

De retour à l'Hostel, nous dînons tous les quatre. La table ressemble à un buffet, et nous profitons bien de ce festin. Après avoir lamentablement perdu contre Hanna au billard, je vais me coucher en laissant Mehdi et Carolin, sur lesquels j'ai quelques soupçons d'une relation amoureuse naissante...

Le 24/02/2013, nous nous rendons au I-Site de Takaka afin d'obtenir des informations sur le "Abel Tasman Track".

Mehdi et moi aimerions en faire la moitié sur deux jours et une nuit et prendre un Water-Taxi pour revenir au point de départ. Après quelques explications sur certaines portions du chemin que l'on ne peut passer qu'à marrer basse, nous réservons notre nuit à Onetahuti afin de ne pas avoir de soucis avec les Rangers du parc.

Alors que Carolin nous suit et rentre avec nous dans la voiture, nous quittons Hanna avec regret. Celle-ci va rester ici un jour de plus, puis se rendre à Nelson et continuer son petit bonhomme de chemin. "Au revoir" ma chère ;-)

Après nous être trompés de route, nous arrivons à Totaranui. Carolin, qui a de sérieux problèmes de pieds depuis le treck avec Neus, prend directement un Water-Taxi jusqu'à destination. Pour nous enlever du poids, celle-ci amène avec elle les deux tentes. Mademoiselle, mon dos vous dit merci!

Mehdi et moi commençons le treck et enchainons les différentes baies, toutes plus belles les unes que les autres. Malgré tout, nous ne devons pas trainer, car il nous faut passer par deux endroits submergés par l'eau lors de la marée haute, et celle-ci ne nous attendra pas!

Nous arrivons au premier passage... pile poil à la bonne heure! Nous ne pouvions pas être plus au milieu de la marée basse! Alors que je pause les pieds sur la plage, je croise le regard d'une jeune fille faisant le chemin en sens inverse, et lui dis bonjour. Je continue à avancer et, alors que je tilt au même moment qu'elle, celle-ci me lance un grand "Hey!" d'étonnement.

Cette jeune fille, dont je ne connais d'ailleurs toujours pas le prénom, est l'infirmière qui travaille sur les Îles Loyautés, et avec qui j'avais discuté quelques minutes avant de prendre mon avion Tontouta /Auckland. Si vous vous souvenez bien, nos chemins s'étaient séparés avant de passer la douane...

Suite à ce très bref intermède, nous continuons notre chemin et arrivons à Onetahuti, un pseudo camping juste en face de la mer, après 4 heures de marche avec les pauses. Sur les derniers 100 mètres, nous marchons avec deux allemandes : Charron et Sandra, qui sont épuisées et ont hâte d'arriver.

Bien que nous soyons heureux de poser les sacs à dos, nous faisons face à un léger problème : Carolin n'est pas là, et rien ne laisse à penser qu'elle le fût un moment donné!

Notre seul espoir s'avère être payant. En effet, un autre camping se trouve à quelques minutes d'ici, et alors que nous marchons pour le rejoindre, nous voyons la pauvre bougresse (oui je sais que cela ne se dit pas) arriver en sens inverse. Super, nous ne dormirons pas à la belle étoile ce soir :-)

De retour dans le premier pseudo-camping, nous installons le campement, puis pseudo-dînons. Alors que les rayons d'une superbe pleine lune se reflètent sur la mer, je vais me coucher et laisse les deux tourtereaux (car oui j'avais raison) sur la plage.

Ce soir, c'est bercé par l'agréable son des vagues que je m'endors comme un bébé...

Le 25/02/2013, nous sommes debout à 7h20. La marche ne nous prendra pas la journée, mais nous devons embarquer, à 14h45, dans le dernier Water-Taxi partant d'Anchorage...

Lors du petit déjeuner, Mehdi et Carolin me racontent que cette nuit, des possums sont venus semer la zizanie dans le campement. Certains voyageurs auraient mieux fait de ne pas laisser leur nourriture dehors... car ses petits mammifères sont particulièrement redoutés des Néo-Zélandais qui mènent une chasse ouverte contre cette espèce, dite "parasite".

"Originaires d'Australie, les possums se reproduisent rapidement et détruisent tous les écosystèmes. Moi qui m'étonnais de voir autant de chat écrasés sur la route, et bien je me trompais! Ce que je voyais est purement et simplement l'une des méthodes les plus ignobles utilisée ici pour éradiquer les possums : ne pas les éviter lorsque l'on peut les écraser. Désolé les gars, mais ce sera sans moi!

Primo, étant l'ami des bêtes, je ne veux pas tuer d'animaux qui ne mettent pas en danger ma vie,

Secundo, un possum renversé par une voiture n'est pas forcément mort, et peut souffrir,

Tertio, je ne veux pas bouleverser la nature en éradiquant une espèce tout cela parce qu'elle est supérieure à une autre. Après tout, la loi du plus fort... est toujours la meilleur!

Bien sûr, certains me diront que dans ce cas là, c'est l'Homme qui est le plus fort! Certes, je ne peux pas contrer cela, mais je ne suis pas en accord avec le fait que nous ayons le droit de décider que telle ou telle espèce ait le droit de vivre ou pas!

Voilà, ceci était encore l'un de mes moments de révolte, mais tant que l'humanité, la censure ou moi-même n'auront pas décidé de me faire taire, je continuerai à m'exprimer..."

Après un petit déjeuner rapide, nous prenons le chemin à 8h30. Carolin, très gentille, ramènera avec elle le second sac à dos, dont nous n'avons maintenant plus besoin. Merci beaucoup :-)

Plus léger, nous avançons à bonne allure et, après avoir traversé, une nouvelle fois, de magnifique paysages que je vous laisse apprécier, nous arrivons sur la plage d'Anchorage bien avant le dernier ferry. Si nous sommes chanceux, nous pourrons même grimper dans celui d'avant...

La plage étant grande, et aucun panneau n'indiquant à quel niveau se trouve le lieu d'embarquement, je m'approche d'un voyageur assis sur un rondin afin d'obtenir des informations.

"R'garde d'on ça Paulette, y'a la Renée qui se prend encore pour un kiwi! Ah la jeunesse..."

Thérèse a raison, car ceci n'est pas un kiwi, même si il lui ressemble très approximativement, de loin, en plissant les yeux...

Alors que je lui pose la question en anglais, il me reconnaît et me parle en français. Celui-ci fait parti du groupe de français qui s'est rencontré sur Couchsurfing et qui prenait le petit-déjeuner à côté de nous, dans le camping d'Hahei. Effectivement, maintenant, je m'en rappelle!

"Si ce n'est le monde entier, j'ai au moins le droit de dire que la Nouvelle-Zélande est toute petite..."

"Notre monde est tout petit..." (Le Génie, Aladdin)

Bref, il ne sait nous répondre, mais nous arrivons tout de même à grimper dans le Water -Taxi plus tôt que prévu. À notre arrivée, Carolin, alias "Mlle tête en l'air", est déjà là, et elle est chanceuse, car les Rangers ont retrouvé les quelques affaires qu'elle avait égaré lorsqu'elle même avait fait le treck, il y a de cela quelques jours.

De retour à Takaka, point de passage obligatoire pour nous rendre à Westport, nous nous arrêtons déjeuner dans un Fish and Chips. Ce n'est pas fameux, mais notre ventre apprécie tout de même...

Quelques heures de route plus tard, notre groupe de trois arrive à Westport où nous réservons une nuit à "Bazil's Hostel". Dans mon dortoir, je fais la brève connaissance de Sachi et Hirohito, deux japonais qui viennent de manger... du Fish and Chips au milieu de la pièce! Merci pour cette odeur à laquelle s'ajoute un short mouillé par de l'eau soufrée...

Ce soir, une mauvaise nouvelle m'est contée : Carolin a perdu son porte -monnaie entre Takaka et Westport! Hélas, cette histoire est à suivre demain, car après avoir recherché en vain dans la voiture, celui-ci est toujours porté disparu...

Le 26/02/2013, la journée est très tranquille. Pendant que je prends mon petit déjeuner, une discussion entre trois voyageuses m'intrigue. En effet, je ne reconnais pas la langue qu'elles utilisent! J'engage alors la conversation par une question devenue habituelle : "Where are you from?" ou "D'où venez-vous?".

Il s'avère que je ne comprends rien car c'est la première fois que je rencontre des personnes venant... d'Israël! Elles se prénomment Gal, Yahel et Or. Cette dernière est heureuse d'apprendre que son prénom, en français, représente le métal si précieux aux yeux de tous...

Ma seule activité de ce jour consiste à me rendre au I-Site, avec Mehdi et Carolin, afin de réserver certaines activités que nous ferons dans les prochains jours :

- une journée complète sur le glacier de la ville de Fox Glacier,

- une nuit au "Milford Lodge" de la ville de Milford Sound,

- une croisière dans les fjords de la ville de Milford Sound.

À midi, alors que je me prépare une soupe chinoise, je bave sur le plat préparé par une voyageuse nommée Kyoko (Japon). Nous discutons de mon repas, et elle me conseille de ne pas en manger tous les jours, car tout ce plat est plus chimique que naturel, et il est donc cancérigène... Elle me quitte environ une heure plus tard, car elle par vers d'autres horizons.

Dans la journée, Mehdi m'annonce que le porte-monnaie de Carolin a été retrouvé, et qu'il ne manque rien du tout à l'intérieur. Elle l'avait laissé au Fish and Chips de Takaka... Ce restaurant n'ayant pas de téléphone, c'est une très gentille dame de l'office du tourisme qui est allé vérifier si il s'y trouvait, l'a retrouvé, et se charge de lui envoyer par courrier.

Je ne sais pas si je l'ai déjà mentionné quelque part, mais les Néo-Zélandais sont extrêmement gentils et serviables, et c'est agréable. Certaines administrations françaises (que je ne citerai pas) devraient en prendre de la graine, car l'amabilité et le travail bien fait ne sont pas toujours au rendez-vous!

Alors que le temps passe et que je caresse l'espoir de dormir seul, ce soir, dans mon dortoir de six, ma joie est anéantie en un quart de seconde...

Kajetan (Pologne), alias Kyle car il vit au Royaume-Unis depuis maintenant six ans, fait son apparition. Nous discutons quelques minutes, et il est très correct. Il me demande si il pourra se joindre à nous demain dans la voiture, et c'est avec plaisir que j'accepte le nouveau venu. Bon, deux dans un dortoir de six ne sera pas un problème...

Mauvaise réponse! Un groupe de quatre anglaises voyageant avec les bus de "Kiwi Experience" arrive dans le dortoir. En deux secondes, c'est un bordel monstre dans la chambre, et tout espoir de dormir au calme s'envole. Tant pis, je suis habitué...

Dans l'après-midi, l'Espagne fait son grand retour à nos côtés. En effet, Neus, alias Carmen de l'Hostel Kiwiana, vient de terminer le "Heaphy Treck" (un autre des neuf grands trecks de Nouvelle-Zélande), et se retrouve à nos côtés par pur hasard. Nous l'invitons à se joindre à nous pour le dîner de ce soir.

Avant de déguster le repas que Carolin veut nous confectionner pour nous remercier de l'avoir conduite jusqu'à Westport, nous nous rendons sur une plage non loin de là pour que Mehdi prenne un cours de surf.

Nous suivons donc le van dans lequel il se trouve avec son prof un peu beaucoup Peace and Love, et braquons nos appareils photos sur la mer.

Hélas, faire du surf sans vagues n'est pas aisé! Ainsi, nous rigolons un moment, puis revenons à l'Hostel pendant que Mehdi attend désespérément une vague. Au final, il a apparemment réussi à se lever une fois, et a admirer un beau coucher de soleil...

Dans la soirée, le repas est prêt, et c'est au tour des autres voyageurs de baver sur notre dîner. Carolin nous a préparé de délicieux bujitos! Merci beaucoup pour ce très bon repas :-)

Alors que les deux tourtereaux partent se coucher, je reste à table et discute à présent avec Simon (Allemagne), étudiant en médecine, et Dorian (Allemagne), qui cherche sa voie avant de se lancer dans les études. Ces deux voyageurs se sont rencontrés récemment sur la route en faisant du stop. Eux aussi souhaitent continuer leur route vers le sud demain, et c'est une nouvelle fois avec plaisir que je leur propose de grimper avec nous dans la voiture.

La Nissan sera pleine, et nous serons serrés, mais ils acceptent l'invitation. Rendez-vous donc demain matin pour le tchek-out de 10 heures.

Le 27/02/2013, je me réveil non seulement fatigué, mais aussi énervé. En effet, j'accepte les inconvénients du dortoir jusqu'à un certain point qui est, pour moi, le respect des autres!

Ainsi, cela ne me dérange pas que certains aillent faire la fête et rentrent à 3 heures du matin, ou que d'autres se lèvent à 6 heures... C'est normal, et je ne m'en plaint pas tant qu'ils font un minimum de bruit!

Cette nuit, ce ne fût pas le cas, et les 4 anglaises bordéliques m'ont fait sortir de mes gonds...

Deux heures du matin, la porte s'ouvre, la lumière s'allume et les quatre poufs, complètement bourrées, se mettent à discuter et rire comme si de rien n'était!

Je laisse passer une minute en me disant que ce n'est qu'une passade... mais ce n'est pas le cas. Deux minutes après, je monte le ton : "Fermez-la ou dégagez!".

Ma voix les surprend, et elles se taisent. Le cirque n'est cependant pas terminé. Alors que certaines sortent, le dortoir devient un vrai moulin. Je ne sais pas si je me suis assoupi, mais voilà que l'une des quatre s'est ramenée un mec, et qu'ils commencent à ******, ce à quoi je leur fais comprendre d'aller ailleurs.

Si ce n'est pas Sodome et Gomorrhe, alors qu'est-ce? Je vous le demande... :-)

Le bazar continuant, je finis par en enfermer une dans le couloir. Après quelques minutes, celle-ci frappe à la porte, et aucune de ses copines bourrées ne va l'aider. Je lui ouvre donc avec mes yeux noirs comme accueil. Sans un mot, elle va se coucher, et le cirque se termine là...

Il est temps de revenir à nos moutons, et de parler du 27/02/2013. Lorsque Mehdi, Simon, Kyle, Dorian et moi sommes prêt, c'est le moment de quitter Carolin et Neus.

Carolin retourne à Wellington pour étudier. "Au revoir" ma chère, et bon courage pour la reprise ;-)

Neus, de son côté, continue son petit bonhomme de chemin. Je te souhaite le meilleur! Et au fait, tu vois que je n'ai pas oublié de mettre la photo. Chose promise, chose due! Fais bien attention à toi. À bientôt quelque part sur Terre :-)

La voiture est blindée, et le coffre étant plein, le pauvre Simon doit voyager avec son sac à dos sur les genoux. Mon sens de l'orientation défaillant étant activé, nous faisons trois demi-tour dans la ville avant de nous retrouver sur la bonne route...

Notre première pause se fait à Punakaiki, petit hameau abritant, sur ses côtes, les fameux "Pancake Rocks", attraction majeure de ce site. Ces roches calcaires, usées par le temps, le vent et les marées, ont pris la forme de galettes superposées...

Un schéma, assez rigolo, représente les autres formes que l'on peut, avec un peu d'imagination, observer dans les formations rocheuses...

D'ailleurs, voici la réponse à ma propre question figurant sur le premier article de la Nouvelle-Zélande : "Que voyez-vous au dessus?" (Confère la photo ci-dessous).

Personnellement, c'est un pingouin qui m'a sauté aux yeux. Cependant, le cerveau de chacun étant différent, j'ai bien rigolé en lisant que Roxane a vu une tête de pingouin au dessus, et un Pac-Man en dessous, et que Jérôme a vu un corps de femme et une tête d'aigle!

Alors que nous admirons les roches, le hasard fait son retour. Ainsi, nous croisons quelqu'un que nous ne pensions pas revoir avant notre départ de Nouvelle-Zélande... Hanna! Celle-ci a peu de temps, car elle doit prendre un bus, mais elle nous promet de nous rejoindre demain à Fox Glacier :-)

Nous reprenons donc la route et déposons messieurs les allemands, Simon et Dorian, dans la petite ville de Hokitika.

Nous ne nous sommes pas connu longtemps, mais ce fût un plaisir de partager ce petit bout de chemin avec vous. Profitez bien de chaque expérience, et bon retour en Allemagne quand le jour sera venu...

Cinq minutes après être repartis, Mehdi reçoit un message. Hanna vient de s'arrêter à Hokitika et nous demande si elle peut faire la fin du chemin à nos côtés. C'est avec plaisir que nous faisons demi-tour, et que nous la récupérons devant le I-Site.

Arrivé à Fox Glacier, Kyle se rend dans un Hostel, tandis que Mehdi, Hanna et moi installons notre campement dans un camping méga naze.

La fin de journée est bien rapide. Nous faisons un tour au "Lake Matheson", mangeons, sortons dans un pub prendre une bière et, enfin, filons au dodo pour nous reposer car, demain, nous allons monter sur... un glacier :-)

Le 28/02/2013, Mehdi, Hanna, Kyle et moi même nous rendons, accompagné de notre guide James (Royaume Uni) et de 8 autres personnes, sur le "Fox Glacier", un glacier particulièrement magnifique.

Bien que j'apprécierais parfois que nous avancions plus vite, notre groupe est assez rapide. Au final, nous restons entre 4 et 5 heures à marcher (et manger), avec nos crampons, sur la glace.

Encore une fois, je vais me passer de mots, et vous laisser contempler ce que la nature nous offre, ainsi que mon style peu sexy... Et oui, après Georges, chaussons et pantalon, et les chaussettes dans les tongs, le moment est venu de varier un peu les plaisirs et de mettre... le pantalon dans les chaussettes.

Le soir venu, nous nous retrouvons autour de deux bières dans le même bar que la veille, jouons au billard, tapons la discute quelques minutes avec notre guide, puis allons nous coucher, bien heureux de notre journée...

Cet article étant déjà bien imposant, et l'application ne souhaitant plus suivre ce que je souhaite faire, je suis obligé de scinder l'Île du Sud en deux articles... À suivre donc, très prochainement, l'article "NZ : Île du Sud, deuxième partie"!

 

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