mercredi 10 octobre 2012

La Gaspésie, côte nord

Le 02/10/2012, je me réveille en Gaspésie à 06h30. Dur dur dur? Non, ça le fait bien, car fatigué du voyage, je me suis endormi tôt la veille. Tant mieux, je suis ainsi calé au rythme de la petite famille. Le petit déjeuner se fait sur une table de pique-nique, sur la plage!

Le séjour commence par une journée incroyable. Nous nous rendons au parc national de Forillon qui est gratuit du mardi au jeudi. Pif poil, bon timing! Et en effet, il n'y a pas de gardiens. Nous nous arrêtons à Grandes Graves. Après avoir gonflé le kayak de mer Hi-Tech, nous nous calons tous dedans et c'est parti pour une belle ballade dont le but est d'observer des phoques. Mr Matteo, à la proue, ouvre le cortège, suivi par la mini Eva, Mrs Mila, moi, Roxane et enfin Jérôme à la poupe. Que les pieds des plus grands en témoignent, l'eau est bien froide! Personne n'ira donc s'amuser à payer sa preuve (aller chercher du sable au fond de l'eau) aujourd'hui. Nous pagayons à trois et "c'est pas si pire". Nous commençons à désespérer de voir des phoques quand soudain, après une pseudo-pointe : "Oh! Un phoque sur la plage!". Les petits ne semblent pas le voir, alors nous insistons : "Mais si, regardez la masse grise...". Doucement, sans trop de bruits, nous nous approchons. Déception : "Ah non c'est un rocher!". Nous continuons notre route et tombons enfin sur de vrais phoques. Ils restent à distance mais sont tout de même assez curieux et nous suivent un petit moment. C'est vraiment incroyable de voir des phoques sans être devant ma télé à regarder Arte. Le plaisir est d'autant plus intense quand je mesure la chance que j'ai d'être sur l'eau pendant que des touristes, déversés par les bus, sont restreints au rivage.

 

Au programme de l'après-midi : une balade à vélo avec Jérôme et les petits sur le sentier de Grandes Graves menant à la pointe Gaspé. Ici se trouve un phare associé à des hauts parleurs extrêmement puissants. En cas de brume, lorsque la lumière du phare est cachée, le son prend le relais pour guider les bateaux. Au loin, nous voyons plusieurs baleines. Le point de vue est vraiment magnifique. Un porc-epic bien peu peureux et très pateau fera son apparition. Nous pensons qu'il compte sur ses nombreux pics pour dissuader les gens et autres prédateurs d'approcher. À défaut d'avoir rencontré des ours en chemin, j'aurais vu aujourd'hui trois espèces que je n'avais jamais observé auparavant.

Notre bivouac pour la soirée se fait au Cap des Rosiers (nommé ainsi pour les nombreux rosiers qu'il comptait dans les temps plus anciens, très recherché...) où se trouve le plus grand phare de la Gaspésie.

Le lendemain matin, notre route débute par le Cap Bons Amis. Une marche à pieds s'impose pour pouvoir admirer ce magnifique endroit à 360°. La marche n'est pas si longue, mais il y a un bon dénivelé. Mes genoux me font encore une fois douiller au retour. Ça valait le coup de souffrir car le point de vue était superbe.

Je suis effectivement arrivé au bon moment dans la province du Québec car la nature nous offre une explosion de couleurs formidable : rouge, jaune, orange, vert, marron...

Par la suite, nous avons quitté le parc Forillon pour nous rendre à Grande Vallée. En route, nous nous sommes arrêté sur une marina pour observer un courageux équipage sur un voilier, grand-voile sortie, y entrer par une passe étroite. Nous avions froid pour eux car la mer était moutonneuse et les embruns devaient leur fouetter le nez.

Plus tard, le camping-car nous fera une petite frayeur : "SECURITY" s'allume sur le tableau de bord. Nous nous arrêtons sur le bord de la route dans un tout petit village côtier sans penser que c'est en fait une erreur. Ce voyant signifie que le système antivol est défaillant et bloque l'arrivée d'essence si la mauvaise clé est utilisée. Manque de pot, nous ne pouvons plus redémarrer alors que nous avons la bonne clé... Merci l'électronique. Jérôme fouine dans les fusibles et sous le capot mais rien n'y fait! Roxane, alias "Mains magiques", finira par redémarrer la roulotte sans explications...

À Grande Vallée, des chasseurs s'arrêtent à côté du camping-car. Ils ont tué un orignal qui est maintenant les quatre fers en l'air, entièrement vidé à l'arrière du pic up. Ici, la chasse est très réglementée. Avec deux permis de chasse, les chasseurs ont le droit de tuer un orignal par saison. Le début de saison se fait à l'arc, la fin au fusil. Bon, c'est impressionnant mais nous préférerions en voir des bien vivants!

À La Martre, nous observons un superbe phare en bois. Ici, nous exerçons Eva à la marche.

À Sainte-Anne des Monts, à côté d'Exploramer, nous tombons sur de beaux jeux en bois, et une pseudo-exposition de sculptures en bois flotté, dont "Le Drapeau Blanc".

"C'est un lot de labeur et un acte d'amour extraordinaire. C'est l'héritage que je souhaite laisser à la région de la Haute-Gaspésie. J'espère que les gens s'en souviendront comme un symbole de solidarité."

- Armant Vaillancourt, (artiste de renommée international) -

À Cap Chat, nous souhaitions descendre la rivière à Saumons sur environ 17km. On nous le déconseilla très fortement car nous aurions pris le risque de nous faire tirer dessus par les chasseurs. C'est dommage, mais nous n'avons pas insisté car nous avons déjà vu des tirelires pour "Veuves de chausseurs" dans une supérette. Sur la route, nous sommes passé proche de la plus grande et plus puissante éolienne verticale du monde.

Le 05/10/2012, c'est super, nous arrivons au Wal-Mart de la ville de Matane, le magasin préféré de Roxane selon Jérôme. Spécial dédicaces!

Le lendemain, nous prenons la direction de Rimouski où nous allons normalement retrouver Vincent, étudiant Erasmus avec moi lors de ma seconde année de fac à Fouillole (Guadeloupe). Sainte-Flavie est la dernière ville dans laquelle nous nous arrêterons en Gaspésie.

Merci Rox et GG, c'était magnifique et je suis bien heureux de continuer avec vous jusqu'à Montréal

 

3 commentaires:

  1. Petit, peut être devrais tu mettre des dates à chacune des nouvelles pages pour mieux suivre la chronologie des événements....toujours le m'aime...papa.

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  2. Beau début de voyage. Moi aussi j'aimerais bien être dans ton sac.

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  3. Aucune gilet de sauvetage...pas fort...

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