Le Parc de la Mauricie

Notre trajet vers le Parc de la Mauricie se fait par étapes. En effet, nous prenons le temps d'y aller car les deux jours suivant la visite de Québec sont bien tristes à cause du temps. De plus, nous devons absolument trouver de l'eau, vidanger les eaux usées et trouver du gaz. Nous nous rendons d'abord à Trois Rivières. Est-ce vraiment une ville? À vrai dire, on ne sait guère, car nous ne trouvons qu'une énorme zone commerciale sur des kilomètres. Après un passage à Shawinigan où les enfants peuvent jouer et se défouler un minimum, nous arrivons à Saint-Jean des Piles le 15/10/2012 dans l'après-midi. Ce petit village de deux rues est bien agréable et ce trouve à environ 5 kilomètres du Parc de la Mauricie. Ce jour est à marquer d'une pierre blanche car c'est dans ce sympathique endroit que ma petite nièce et filleule Eva , alias "Mini Poux", fait ses 4 premiers pas, sans aucune aide. Bravo mistinguette! Tu auras attendu que mes vacances prennent fin pour venir au monde, mais tu auras au moins fait tes premiers pas devant tes parents et moi.

Quelques minutes après, nous partons à vélo, Jérôme et moi, faire une reconnaissance des environs. Un peu de sport ne me fait pas de mal car je disais justement aux Ceceille que je commence à prendre du poids!!! Après avoir emprunté la "Rue principale", nous sortons du village et nous rendons jusqu'à l'entrée du parc pour obtenir des informations : prix, activités... Mais que croise-t-on sur le chemin? Deux orignaux!!! Stop, ne vous réjouissez pas trop vite. Il ne reste hélas plus que leurs têtes exposées sur un tapis de branches de sapin, dans un pick-up...

De retour au camping-car, après une dizaine de kilomètres, nous avons une bonne et une mauvaise nouvelle à annoncer à Roxane. La bonne, c'est que l'entrée du parc est gratuite! La mauvaise, c'est que nous ne pouvons nous rendre que jusqu'au secteur de la "Rivière à la Pêche", quelques kilomètres après l'entrée. En résumé, la majorité du parc est fermée... Le 16/10/2012, nous entrons donc dans le Parc de la Mauricie. Effectivement, nous ne pouvons pas aller plus loin que le secteur dont je parlais car de grosses barrières bloquent le passage! C'est assez décevant car nous pouvons imaginer le potentiel que peut offrir le parc. En effet, Jérôme, qui est déjà venu ici, nous parle de kayak sur les lacs, de portage entre deux lacs... Tant pis, nous nous résignons et partons à pieds sur la Trace du Lac Solitaire : une boucle d'environ 6 kilomètres que les petits, de vrais petits randonneurs, font sans rechigner.

L'après-midi, les vélos sont encore de la partie. Je pars avec Jérôme pour une longue ballade dans le parc, direction Saint-Gérard des Laurentides. Seule une côte nous fera flancher, bien trop pentue. Nous la tentons, mais il nous est impossible de passer sur le premier plateau. Après nous être arrêtés au milieu de la montée, Jérôme parvient à le faire passer tandis que je fais dérailler mon vélo... Bien joué! Nous finissons finalement à pied tous les deux, lui devant moi car sa roue se soulève du sol à chaque coup de pédale. En sortant du parc, nous croisons un homme au volant d'un pick-up rouge : "Y-a-t-il un de vous deux qui a une femme qui l'attend dans une roulotte?" "Euh oui", répond Jérôme en se disant qu'il y a un problème... Mais en fait pas du tout. "Bah je l'ai installé prêt de l'église dans le village". Plus loin, nous avons le choix entre aller à droite et aller à gauche. Nous demandons notre chemin à un homme dont la réponse et l'expression d'étonnement sur son visage nous font un peu peur : "Oh! Y'a un bout´ jusque là-bas, vous devez traverser toutes les campagnes. Bon courage les gars!" Bon! Il était censé nous rester 5 kilomètres mais rien est moins sûr maintenant... Quelques kilomètres plus loin, nous nous rendons compte que c'est une fausse alerte en voyant le camping-car. Nous nous sommes trompés en demandant notre chemin. Il ne fallait pas demander Saint-Edouard mais Saint-Gérard. Après 23,7 kilomètres, 1h26 de trajet sans les pauses, une moyenne de 16,5 km/h et une pointe à 50 km/h, nous arrivons au camping-car.

Merci Jérôme, toi que j'ai connu plus grand que moi il y a 11 ans, de m'emmener en balade, même si parfois je te fais ralentir. Ça me décrasse et me fait énormément de bien. Et merci à toi, ma sœur chérie, de me prêter ton mari.

Le lendemain de cette belle journée, après une révision partielle de la roulotte, nous nous dirigeons vers Montréal...

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