mercredi 21 novembre 2012

New York : Le(s) Retour(s)...

Le 05/11/2012, j'arrive près de Penn Station, New York, à 20h. Je dois rejoindre Peter dans un restaurant Coréen situé dans le Queens. Après avoir cherché un moment comment m'y rendre et au bout de 20 minutes de trajet, Peter me dit qu'il ne peut plus m'attendre ici car il doit emmener l'un de ses amis à l'aéroport JFK. Le rendez-vous est maintenant fixé dans un bar : le Thistle Castle, qui se situe à... Brooklyn! Bien que je ne sois pas perdu à New York, je ne souhaite pas qu'un Washington bis se reproduise! Je fais donc demi tour et, pour me rassurer, je demande aux gens de me confirmer que je suis sur la bonne voie lorsque j'entre dans un métro. Cela s'avère être une mauvaise idée car les gens ne font que me perturber. Certains me disent que l'adresse que je cherche se situe sur Manhattan tandis que d'autres me confirment que je dois aller à Brooklyn. J'arrête donc de demander aux gens et fais confiance à mon sens de l'orientation, bien qu'il soit parfois, je l'avoue, un peu défaillant. Deux heures et demi après mon arrivée à New York, je rentre dans le bar. Il est 22h30 et Peter est arrivé il y a seulement quelques minutes. Ça y est, je suis en sécurité! Nous rentrons en voiture, Georges lui ayant prêté la sienne, et il est minuit lorsque nous arrivons enfin à New Rochelle. L'appartement est bien triste sans tous ces voyageurs de passage et je m'endors pour la première fois seul, dans le salon, sans mes deux polonais préférés à mes côtés...

Le 06/11/2012, je me rends dans un café avec Peter dans le but de prendre un petit encas avant de partir en ville. Il y vient souvent pour réviser. Ici, nous rencontrons plusieurs de ses amis. L'un d'eux est espagnol, et il est en plein déménagement. Il avait prévu de finir demain, mais avec la tempête de neige annoncée, il se retrouve une main devant, une main derrière! La tempête! Je l'avais oublié celle-là... Le pauvre garçon étant désespéré, nous décidons de lui venir en aide et, à quatre, l'affaire est vite réglée. Je pense que si un jour, le milieu scientifique n'embauche plus, je peux me reconvertir en déménageur. En effet, mes bras se souviennent de mes trois années à Nantes ainsi que de la Guadeloupe. L'espagnol nous remercie de notre aide en nous offrant le déjeuner. Dans toute cette histoire, nous avons rencontré l'un de ses voisins : un français vivant aux USA depuis 10 ans. Il est artiste et vit de ses peintures. Encore une fois, je ne comprends pas que l'on puisse garder un accent aussi fort après autant de temps passé dans un pays... mais peu m'importe!

Le soir approchant, nous décidons de nous rendre en ville pour vivre les élections présidentielles. Et oui, je l'avais oublié aussi celle-là! C'est à minuit ce soir que les résultats vont être annoncés. Peter et Dan (le même que mon premier soir à New York), m'emmènent dans un bar pour assister à un show de comiques et de danses sur le thème des élections. Que dire pour rester correct dans mes propos... C'était très mauvais! Je ne mens pas, et pour preuve, Peter s'est endormi... Pour sauver la soirée, nous nous rendons à Times Square et, à notre arrivée, les résultats viennent de tomber. Barack Obama, qui attendait les résultats à Chicago, sa ville natale, est ré-élu Président des États-Unis d'Amérique pour un second mandat. L'état du New Jersey étant pro-Obama, Time Square fait face à une explosion de joie. Nous en profitons un peu, puis nous partons prendre le dernier train pour New Rochelle.

Arrivé à l'appartement, je fais la connaissance d'un nouveau venu : Sergio, qui nous vient de Colombie. Il connaît déjà Peter et souhaite potentiellement trouver un boulot à New York. Georges, qui révise pour ses examens de médecine, est resté à l'appartement pour jouer le rôle de réceptionniste. Je m'endors pendant que les trois protagonistes sont en pleine conversation. Demain, une nouvelle voyageuse devrait faire son apparition...

Le 07/11/2012, Clémence, la française dont m'avait parlé Peter, arrive de Montréal en bus. La pauvre ayant peu voir pas du tout dormi, nous nous occupons des courses pendant qu'elle se repose. Je ne sais pas si la météo souhaite jouer avec mes nerfs ainsi qu'avec ceux de Clémence, mais la tempête de neige commence à s'abattre sur New York. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il se passera si je reviens un jour dans les parages de la Big Apple, ma venue déclenchant un phénomène étrange à chaque fois! Cependant, Clémence ne se laisse pas abattre et compte bien profiter de ses quelques jours de vacances à New York. Motivé par sa détermination, j'enfile ma veste, mon bonnet et mes gants et, accompagnés de Sergio, nous nous rendons dans le quartier de Harlem, au nord de Manhattan. Contrairement à ce que je pensais, la neige tient au sol, et sur nous par la même occasion...

Tels des bonhommes de neige, nous rentrons dans un musée qui est hélas fermé pour cause de maintenance. La gardienne, bien gentille, nous donne alors un plan du métro ainsi qu'un Pass : le "Carribeans Crossroads of the World", qui nous donne accès gratuitement à trois musées bien définis. Bien que nous soyons frigorifiés, nous arrivons à nous rendre au "Museo del Barrio", le seul musée de New York a promouvoir la culture Portoricaine, Caribéenne et Latine. Nous nous rendons ensuite juste à côté, au "Museum of the City of New York" qui présente le passé, le présent et le futur de cette incroyable ville. Pendant que je prends des photos de la neige à l'extérieur, je vois Clémence et Sergio qui montent au premier étage.

Lorsque je rentre à mon tour, le gardien me dit de monter directement, mes amis ayant déjà payé pour moi. L'entrée étant de 12 dollars, je les rejoins et compte bien les rembourser mais... retournons quelques minutes en arrière! Bien que le musée soit privé et qu'il ne figure pas sur notre Pass, Clémence tente le coup en montrant sa carte. Bien essayé, mais dommage, cela ne fonctionne pas! Elle se tourne alors vers Sergio et commence à se demander si il est raisonnable de payer un tel prix pour visiter ce musée. Le gardien leur donne alors gentiment un ticket et, ayant vu que je faisais parti du groupe, en fera de même pour moi. Merci monsieur! Lecteurs, vous ne pourrez malheureusement pas profiter de ce que nous avons vu dans les musées, les photos étant interdites.

Pendant que nous visitions, Dame Nature n'a pas arrêté de saupoudrer New York qui est maintenant toute de blanc vêtue, et cela pour le plus grand plaisir de nos yeux. Il fait déjà bien nuit lorsque nous rejoignons Grand Central pour prendre un petit café et attendre le train. Arrivés à New Rochelle, nous courons comme des fous dans les rues et dans l'épaisse couche de neige pendant qu'un pauvre taxi fait du sur place, ses roues tournant dans le vide. Les chaussures trempées et les pieds gelés, nous arrivons à l'appartement où Georges est toujours en pleine révision. Nous ne voyons pas Peter de la soirée. En effet, il raccompagne actuellement l'une de ses collègues de boulot et, pour faire un trajet qui dure normalement 10 minutes en voiture, il mettra 3h30. Du moins, c'est l'explication officielle... Je me mets alors aux fourneaux et prépare des hamburgers maisons : salade, tomate, oignon, poulet, bacon, fromage. Ma foi, comme diraient les Québécois : "C'est pas si pire!".

Malgré mon mécontentement face aux conditions météorologiques, je relativise. En effet, nous ne sommes cette fois-ci pas coincés et, bien que cela nous ai empêché de profiter à fond de cette journée, je suis tout de même content de ce que nous avons fait. De plus, le paysage est magnifique. La tempête devrait continuer demain et nous serons...

Le 08/11/2012, et c'est mon anniversaire! Je vous avoue que ces derniers temps, j'ai parfois oublié que mes 24 ans arrivaient à grands pas... Cependant, ne pouvant y échapper, je ne peux que me souhaiter un "Joyeux anniversaire moi-même!". Merci à tous et toutes pour vos petits messages et autres attentions. Merci aussi à la météo qui a décidé de faire une trêve avec moi. Payes tes changements climatiques! C'est à n'y rien comprendre,mais je suis bien content.

Pendant que Peter travaille et que Sergio fait son feignant en restant à l'appartement, je me rends en ville en compagnie de Clémence. Nous souhaitons profiter de cette agréable journée pour admirer le paysage du haut d'un immeuble. Un homme, dans le train, nous conseille de grimper sur le "Rockefeller Center". Nous prenons alors sans tarder la direction de ce bâtiment. Oups! Cela m'était sorti de l'esprit, mais le prix du ticket pour grimper sur le "Top of the Rock" est de 25 dollars, c'est a dire le même que pour l' "Empire State Building". Nous préférons la seconde solution et nous réservons donc la vue pour un autre jour.

Après être retournés en enfance en foulant le sol de l'immense magasin LEGO, nous entrons dans la "Saint Patrick's Cathedral".

Bien que la cathédrale soit en rénovation et totalement entourée d'échafaudages, les fidèles peuvent toujours assister aux messes et trouver en ce lieu le calme dont ils ont besoin. La cathédrale est magnifique et, lorsque nous rentrons, un prêtre célèbre la messe.

Nous poursuivons notre route et nous arrêtons quelques instants devant le Flatiron Building, célèbre bâtiment de la ville à l'architecture en forme de fer à repasser! Sa forme caractéristique est due au croisement à cet endroit de la 5ème avenue avec Broadway, qui est la seule avenue de New York qui ne soit pas rectiligne. En conséquence, il a fallu construire un immeuble en pointe à l'intersection.

Notre second échec de la journée est "Union Square". En effet, le parc et le restaurant où nous souhaitions nous rendre pour mon anniversaire sont fermés suite à la furie de Sandy. Dommage!

Je mange alors un hamburger frites tandis que Clémence fait attention et se contente d'une salade qui m'a l'air bien appétissante. Nous trinquons à mes 24 ans avec des gobelets de coca. Whouhou!

Par la suite, nous enchaînons les échecs. En effet, deux églises que nous avions repéré sur le plan sont fermées, ainsi que le parc de Greenwich Village...

Nous ne nous laissons pas abattre et nous dirigeons alors vers East Village, qui ressemble effectivement lui aussi à un petit village. Ici, nous tombons sur une petite rue très sympathique et très calme. Nous sommes bien loin de tous les immenses building du centre de Manhattan. Cette petite rue comporte en son sein un pôle de la "University of New York", ainsi que les maisons assignées aux différents pays des étudiants étrangers.

En sortant de la rue, le coucher du soleil, derrière le nouveau World Trade Center encore en construction, nous offre une magnifique explosion de couleurs dans le ciel.

La partie visite étant terminée, nous nous rendons sur Broadway pour une séance shopping. Nous rentrons dans une friperie et je tombe alors amoureux, non pas d'un superbe garçon, mais d'un superbe pull. Ayant perdu l'un de mes sweat lors de la soirée Halloween à Brooklyn, ne serait-ce pas l'occasion de le remplacer? Et bien si, mais j'abandonne mon amoureux qui est tout de même affiché à 575 dollars, et je me console chez Hollister et son personnel de mannequins avec un magnifique sweat blanc. Merci beaucoup Mystic Mamie. Mes achats s'arrêtent ici pour aujourd'hui, bien que j'ai hésité entre plusieurs chaussures dans le magasin Convers. Après avoir raté le train, être allé à Times Square, s'être fait arnaquer par un Iron Man qui ne se déguise pas pour le fun, mais pour se faire prendre en photos avec les gens et gagner un peu d'argent, nous rentrons à l'appartement. Ce soir, je fête mon anniversaire calmement en compagnie de Peter, Clémence, Georges, Sergio, Ana-Paola (l'une des collègues de boulot de Peter qui vient du Mexique) et mes amis "juste quelques bières". Je deviens sage et reste bizarrement plus soft que pendant d'autres soirées New Yorkaise!

Le 09/11/2012, nous retournons en ville et nous rendons directement dans le très célèbre "Central Park". Il est bien agréable de se promener dans un parc gorgé de verdure et de petits lacs. Ici, les chauffeurs de calèches et les loueurs de barques doivent être bien heureux. En effet, d'après les dires, le nombre de demandes en mariage par an à Central Park est gigantesque.

Clémence voulant expérimenter le célèbre hot-dog, je la suis à la roulotte et tente le "chien chaud" moi aussi.

Lors de notre passage sur un pont, au dessus d'un lac, un pauvre garçon n'a pas compris qu'une barque avance mieux dans un sens que dans un autre. C'est raté pour ta demande mon coco!

Après ce bref intermède moquerie, nous nous dirigeons vers la sortie ouest du parc. Les quelques arbres encore à terre 10 jours après l'ouragan nous montrent bien la puissance du vent lors de son passage.

Nous sommes presque sorti du parc quand je manque d'écraser une mini souris. La pauvre a un léger problème psychomoteur et n'a pas peur de nous. Elle se contente de marcher et de suivre la même trajectoire : un mini cercle, en permanence. Nous l'enlevons du passage pour qu'elle ne se fasse pas écraser.

En sortant du parc, nous nous rendons dans l'un des quartiers gay de New York : "Chelsea". D'ici, nous empruntons la "High Line" et nous rendons jusqu'au quartier du "Meatpacking". Mais qu'est-ce? Au début du XXème siècle, les communications du quartier des abattoirs de Manhattan : le Meatpacking, sont saturées. Piétons, chevaux, carrioles, automobiles et camions partagent la rue avec les trains qui circulent au beau milieu de la chaussée comme un banal tramway. Pour remédier aux gigantesques encombrements et aux nombreux accidents, la construction d'une voie ferré aérienne débute en 1930. Longeant l'Hudson River, elle traverse certains immeubles et desserts directement des entrepôts de la zone. Lors des années 50, les camions remplacent peu à peu les trains et le trafic de la ligne décline. En 1980 le dernier train circule avec trois wagons de dindes congelées! Désaffectée, la ligne devient une friche industrielle urbaine envahie par les herbes folles. En 1999, deux riverains de la zone fondent "Les Amis de la High Line", une association à but non lucratif dont le but est de sauver la structure de la démolition et de la réaffecter en équipement public de quartier. Forte de la mobilisation des habitants du quartier, l'association obtient le soutien du nouveau maire, Michael Bloomberg et, en 2004, le financement de la ville est attribué. La balade est agréable. Encore une fois, nous sommes loin des buildings du milieu de l'île. La High Line est très bien entretenue et les bâtiments ont été réaménagés en lofts. La classe!

Après être redescendus sur le goudron, nous entrons dans un petit restaurant bien sympathique qui sert encore à cette heure là. Il est 15h et nous mangeons un délicieux hamburger frites. Merci au jeune homme qui a oublié de noter ma bière sur la note.

Le ventre plein, nous nous rendons à l'Empire State Building en évitant les "vrais-faux" vendeurs de ticket à l'extérieur du bâtiment. Roxane et Jérôme m'en avaient parlé avant mon départ de Montréal. Ces gens, qui se disent officiels, vendent les bons tickets, mais tout simplement plus cher qu'à la billetterie à l'intérieur. Payes ton arnaque! Après avoir passé la sécurité et acheté nos tickets, nous empruntons ce qui nous semble être un labyrinthe et prenons le premier ascenseur sans même attendre. Celui-ci nous amène au 80ème étage. Nous devons normalement maintenant attendre 20 minutes pour accéder au second ascenseur qui nous mènera à destination : le 86ème étage. Au bout de quelques minutes, une employée propose aux gens une seconde solution : grimper les 6 étages restant en 5 minutes à pieds. OK, n'ayant pas envi d'attendre plus, nous prenons les escaliers. Il faut savoir que, pour 17 dollars de plus, nous pouvons atteindre le 102ème étage... Nous nous contentons du 86ème. Lorsque nous sortons à l'air libre, il fait bien froid et le soleil finit de se coucher. La vue est magnifique, mais les 3/4 des photos prises en haut finiront à la poubelle. Ne vous inquiétez pas, j'en ai sauvé quelques unes. Après avoir admiré la ville avec des centaines d'autres personnes, nous redescendons au niveau 0 avec des souvenirs plein les yeux.

Notre prochaine destination est le "Museum of Modern Art", plus communément appelé le MOMA. Nous sommes vendredi soir et le musée est gratuit de 16h à 20h. Après une longue file d'attente pour déposer mon sac aux vestiaires car celui-ci est interdit dans le musée, il nous reste 1h30 jusqu'à la fermeture. Dès le début, je ris intérieurement, certaines œuvres n'étant pour moi rien d'autre qu'une vaste blague. J'ai beau me moquer, je respecte malgré tout les artistes qui ont réussi à être exposer ici et dont les œuvres doivent valoir des milliers de dollars. Bien joué! Voici des exemples (les noms sont de mon invention) : "Toile Blanche", "Gribouillis d'enfants" ou encore "Dessin de Pervers".

À la sortie du musée, je suis mitigé. En effet, j'ai vu de très belles œuvres, mais aussi des choses qui ne représentent rien à mes yeux. Je suis donc bien content de ne pas avoir dépensé 20 dollars à l'entrée.

Sergio et l'un de ses amis colombien nous attendent sur le pas de la porte. Après être retournés une dernière fois à Time Square, chez Lévis, pour que Clémence s'achète un jean, nous allons boire quelques bières tous ensemble. Notre duo français rentre alors a l'appartement pendant que le duo colombien continue la soirée.

Je reçois un SMS et, grande surprise, Marek et Kasia reviennent demain chez Peter. Ils y resteront jusqu'au 17 novembre :-)

Le 10/11/2012 marque mon dernier jour en compagnie de Clémence. Après être descendu dans le sud de Manhattan avec elle, je remonte presque aussitôt jusqu'à Grand Central et y retrouve Marek, Kasia et Peter. Je donne les clés aux polonais qui souhaitent déposer leurs bagages et se reposer un peu à l'appartement avant de revenir en ville. Les retrouvailles passées, je redescends vers le sud accompagné de Peter. Nous nous promenons tous les trois dans le quartier chinois : "Chinatown", et mangeons pour bien peu cher un menu bien copieux. Au passage, bravo Clémence d'avoir osé choisir le chinois en deuxième langue.

Après avoir acheté à mon genoux un "Baume du Tigre" pour trois francs six sous, nous prenons notre dessert : une très bonne glace, dans le quartier italien : "Little Italie".

Repus, nous laissons Peter qui doit aller travailler et allons à l'extrême sud de Manhattan : à "Battery Park". C'est d'ici que partent tous les ferrys à destination de Liberty Island et de Ellis Island. Nous choisissons l'autre option qui consiste à prendre le ferry gratuit pour Staten Island. Il est ainsi possible d'admirer la Statue de la Liberté. Nous faisons un aller / retour, mais le temps étant bien gris et étant coincé derrière une vitre, toutes mes photos terminent finalement à la poubelle.

Nous nous rendons ensuite à Brooklyn et empruntons le célèbre "Pont de Brooklyn". Il fait nuit, et d'ici, la vue est magnifique. Le pont offre un magnifique point de vue sur la Statue de la Liberté, le nouveau World Trade Center, l'Empire State Building...

Le bus de Clémence étant à 23h15 ce soir, nous devons prendre le train de 19h10 pour New Rochelle. Nous récupérons les clés en croisant les polonais qui prennent la direction du sud, tandis que nous nous dirigeons vers le nord. Arrivée à l'appartement, Clémence boucle son sac et reste, la pauvre, peu de temps.

Je te souhaite bon courage pour le trajet ma chère, mais aussi de bonnes vacances à Milan et, enfin, un bon retour à Paris. Je ne savais pas où le caser, mais "tu n'es pas moisi toi" non plus.

Sergio dors déjà sur le canapé lorsque les polonais reviennent avec... de la Vodka allemande! Nous échangeons sur nos différents parcours tout en buvant quelques gorgées de ce breuvage. Ils me reviennent donc de Miami où ils ont pu aller à la plage avec un thermomètre pointant les 28°C. Nous reprenons nos vieilles habitudes et dormons ce soir tous les trois...

Le 11/11/2012, je me rends en ville et prends la direction de Penn Station. En effet, je souhaite aller au guichet de la compagnie Amtrak pour échanger mon billet New York / Montréal contre un billet New York / Chicago. Cependant, je dévie de ma route lorsque j'entends et vois de l'animation sur l'avenue parallèle à la mienne. Il s'agit du défilé en hommage aux vétérans des différentes guerres. Tous les corps sont aujourd'hui représentés, même les plus inattendus! Ce défilé, bien que beaucoup moins bien organisé, me fait penser à la Fête National du 14 juillet en France. Depuis le début, une femme m'intrigue. Elle porte à bout de bras une pancarte orange sur laquelle elle a écrit : "Où est la justice pour les vétérans maintenant? En prison?". Elle me dit que son frère est en prison depuis 8 ans maintenant, et que le gouvernement ne fait rien pour les sortir, lui et les autres, de là. Ne comprenant pas les conflits internes, je n'insiste pas. Cependant, je remarque que bien que beaucoup de monde ignore cette femme, le peu de gens qui prend le temps de lire ses mots, alors même qu'ils défilent, acquiesce d'un hochement de tête ou d'un petit signe de la main.

Le défilé terminé, j'oubli Penn Station et me rends à pieds sur Brodway, dans le sud de Manhattan. Je décide aujourd'hui de prendre du temps pour moi. Pour commencer, je vais chez le coiffeur afin qu'elle me reprenne légèrement ma coupe. Ensuite, je vais acheter de bons écouteurs. Enfin, je craque sur des Convers en cuir du vrai magasin Convers situé sur Broadway. Merci Papa et Maman. De retour à l'appartement, je me retrouve seul jusqu'au retour des polonais qui étaient partis se promener avec Maciej.

Le 12/11/2012, je vais cette fois-ci vraiment à Penn Station. Après une très longue attente, je réussi à échanger mon billet sans problème. Je dois juste rajouter quelques billets, Chicago étant plus loin que Montréal. Je suis bien content de ne pas avoir jeté de l'argent par les fenêtres. Le sourire aux lèvres, je me ballade toute l'après-midi dans les rues de New York. Epuisé et en attendant la fin de la période de pointe, je m'assois devant Union Square avec mes nouveaux écouteurs sur les oreilles. Ainsi, je me repose et j'oublie les bruits de la ville. Ce soir, j'apprécie de m'arrêter et d'observer l'activité alentour. À la fin de la période de pointe, je rentre avec les polonais qui étaient partis se balader dans un quartier polonais à Brooklyn. À notre arrivée, un inconnu est couché sur le canapé. Etrange! En effet, ce matin, nous avons attendu la venue de quelqu'un qui ne s'est jamais manifesté. Avant de se rendormir à la vitesse de l'éclair, l'homme nous dit qu'il s'appelle Tim et qu'il vient d'Australie. C'est donc sans trop de bruits que nous finissons la soirée et que nous allons au dodo à notre tour.

Le 13/11/2012, les polonais partent pour la journée à Philadelphie. Ils se réveillent tôt et partent donc tôt. Lorsque je me réveille à mon tour, je parler 5 minutes avec l'Australien qui s'en va à sont tour. Je me rends alors à Ground Zero, au mémorial du 11 septembre 2001. Celui-ci rend hommage aux 2983 personnes qui ont péri lors des attentats du 11 septembre 2001 et du 26 février 1993 (attentat à la voiture piégé). À l'endroit exact où se trouvaient les tours jumelles, deux bassins ont été creusés dans le sol. Sur chaque façade, des cascades de 9 mètres de haut s'écoulent. L'eau se rejoint et se déverse dans un vide situé au milieu des bassins. Sur les pourtours des deux mémoriaux, les noms de toutes les victimes sont gravés en lettre de bronze. Vous direz peut-être que je suis un vieux ronchon, mais je pense que certains touristes n'ont pas bien compris où ils se trouvent. Je suis énervé lorsque je vois des gens se prendre en photo devant les fosses en souriant.

Je ne reste donc pas longtemps et retourne à Battery Park. J'achete un ticket me donnant droit à une heure de ferry autour de Liberty Island, Ellis Island, le sud de Manhattan et le Pont de Brooklyn. C'est super et j'ai beau etre frigorifié, j'ai le sourire aux lèvres.

Lorsque je rentre, tout le monde part faire la fête. Je me repose donc en attendant les polonais. Ceux-ci reviennent et pour notre derniere soiree ensemble, la Vodka est de sortie. Philadelphie est apparemment une ville ennuyeuse. Ils me montrent une photo prise dans un Mac Do : "Interdit de rester assis plus de 30 minutes". Nous nous endormons une dernière fois tous les trois :-)

Le 14/11/2012, je boucle mes bagages. Avant de partir, je croise quelques minutes Shakala, une Hollandaise à qui j'avais parlé quelques minutes la veille. Je crois qu'elle cherche un logement et qu'elle fait donc du CouchSurfing en attendant. Après avoir salué Sergio, Georges et Shakala, je pars manger un morceau avec Marek et Kasia. La séance "au revoir" (troisième et dernière pour les États-Unis), terminée, je me rends à Penn Station. Mon train de 15h45, à destination de Chicago, est à l'heure!

Si je suis mon plan de blog, je devrais publier cet article sans rien y ajouter. Le suivant s'appellerait alors "New York / Chicago via Amtrak". Oui mais voilà, je n'ai quasiment rien à dire sur ce parcours que je vais donc dès à présent vous résumer.

Les 19 heures de trajet s'écoulent bien rapidement, et pour une fois sans encombres ni anecdotes. Mon temps est partagé entre l'écriture de mon blog, l'engloutissement d'un demi poulet accompagné de riz et de légumes, et l'écriture de mon blog, encore! Je m'endors un peu après minuit et me réveil quelques minutes avant l'arrivée du train à Chicago... à l'heure!

Marek, Kasia, dobry powrót do Polski i odwagi na przyszłość. Nie mówię "Do widzenia", ale w ciągu kilku miesięcy!

Clémence, Sergio, je vous souhaite de trouver non seulement le boulot, mais surtout la vie que vous recherchez.

Peter, thank you (again!), for your hospitality. To be continued in Argentina.

 

1 commentaire:

  1. C'est chouette toutes ces rencontres, on se croirait dans un remake de l'auberge espagnole ( bon il manque quand même romain duris! )...
    Bonne continuation petit foufou, profites en bien!

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